La hausse de la taxe sur le carburant est au cœur du débat français aujourd’hui, une manifestation étant organisée sur tout le territoire le 17 novembre prochain pour protester contre ce nouvel impôt. Le gouvernement français justifie cette nouvelle taxe par l’impact écologique des véhicules au carburant.
Dans une situation écologique planétaire toujours plus catastrophique, où pleut chaque jour de nouveaux rapports et de nouveaux chiffres alarmants, Entrez Dans l’Arène vous propose aujourd’hui de réfléchir sur cette urgence écologique. Cependant, l’écologie est nécessairement liée à un autre aspect fondamental de nos sociétés modernes : l’économie.
Ainsi, la question posée aux différents groupes parlementaires de l’Arène était la suivante :
Économie et Écologie sont-elles conciliables?
Othmane Chenguiti Fakhouri et Rémi Boussemart, représentants de Nouvelle Gauche.
“Nous, membres du groupe Nouvelle Gauche, considérons qu’une politique respectueuse de l’environnement est essentielle. Elle ne signifie pourtant pas claquer la porte à la croissance, au contraire. En tant que septième puissance économique mondiale, des solutions sont à notre disposition : favoriser les entreprises respectueuses de la planète par des réformes fiscales, ou en diminuant les capitaux alloués aux actifs non durables. Ainsi, nous privilégions les infrastructures et compétences durables pour notre écosystème. De même, nous devons favoriser les secteurs de l’énergie renouvelable qui créent des emplois durables. Il faut libérer l’investissement vert et préférer les énergies non fossiles, non polluantes, plutôt que les hydrocarbures et les énergies non renouvelables, dangereuses, qui tuent. Une économie verte passe également par la rénovation des logements. L’Etat français peut et doit fournir une aide à ses citoyens par l’investissement public. L’écologie ne peut en effet pas se penser en dehors du social, sans un système où la précarité est éliminée, où la sécurité des conditions d’existence est garantie, comment résoudre un défi qui n’engage pas que le politique mais la société entière ? Enfin, il faut encourager l’initiative citoyenne qui représente encore un potentiel inexploré pour amorcer une croissance verte. Dans une optique plus globale, cette démarche devrait se faire dans le cadre de l’Union Européenne. Nous proposons donc d’entamer des négociations avec les Etats membres pour amorcer la transition et libérer l’investissement vert”
Représentant de France Souveraine
“Comme le disait le théoricien de la décroissance Serge Latouche, « il faut sortir l’économie de nos têtes ». L’écologie a un versant révolutionnaire – n’importe qui d’à peu près censé sait que des mesures comme l’interdiction des cotons tiges en plastique ne va pas changer grand-chose à la situation, mais également un versant conservateur, parce que la volonté de préserver les écosystèmes ne peut passer que par une opposition au progrès (-sisme), mythe bourgeois au fondement du capitalisme. « Capitalisme vert » et « développement durable », vus sous cet angle, ne sont plus que des oxymores. On ne peut pas penser, comme les libéraux, l’extraction de l’Homme d’un « état de nature », car l’humanité et la nature vivent dans un état de coappartenance. On ne peut pas penser l’amélioration infinie de la condition humaine sans concevoir la nature comme un fonds de ressources sans limites, ce qui n’est pas le cas. Ces deux versants de l’écologie créent une opposition assez nette avec les logiques économiques de croissance, de rentabilité et de progrès. Vouloir concilier économie et écologie, c’est rapidement faire de l’écologie sur le dos des plus pauvres d’entre nous. L’écologie hypocrite qui augmente la taxe carbone mais utilise la majorité des fonds collectés pour financer le Crédit d’impôt compétitivité-emploi (CICE). L’écologie sans ambition qui va pousser des milliers de gilets jaunes sur les autoroutes de France le 17 Novembre. D’après notre cher Jupiter, ce mardi 6 Novembre, des « gens qui n’ont pas beaucoup de projets pour le pays si ce n’est de le bloquer ». Des gens qui surtout font tourner le pays, et qui ne demandent que d’être accompagnés afin d’adapter leur mode de vie et de consommation à la donne écologique”
Le Front International pour la Gloire
“Il est de coutume chez les économistes cosmopolites aux ordres de la perfide Albion de considérer l’économie libérale de marché comme adaptable à des vues écologiques à long terme. Ceci est faux. L’État français se doit de laisser une marche de manœuvre au marché, le plus à même de débarrasser notre société de ses indésirables à travers un mécanisme micro économique nommé «misère social