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Disparition des cadres : sur la piste du soldat inconnu

Après la découverte importante de l’épisode précédent qui nous renseigne sur le contexte de cette disparition, nous avons décidé d’approfondir sur la personne de ce nom de promo : le soldat inconnu.

Qui peut-il être ? Cette question nous a taraudé plusieurs jours. Nous sommes arrivés à la conclusion suivante : le soldat inconnu est finalement chacun d’entre nous. Voilà l’explication.

Dans la culture palienne, chacun sait que les nouveaux arrivants de première année sont célébrés comme de véritables soldats ayant réussi à braver le feu des concours. Rappelez-vous ces premiers cours en amphi dans lesquels les félicitations étant de mises pour tous les professeurs-adjudants : il faut bien avouer que cette mise en scène rend assez fier, nous faisons désormais partie de l’élite de la nation, tous unis pour diriger le monde de demain, chacun à son échelle, grâce à notre formation. Mais cette euphorie des premières semaines laisse rapidement place à une ambiance de messes basses et de coups bas.

Pour inverser les mots d’un de nos dirigeants souvent trop mis sur un piédestal, nous, étudiants de Sciences Po Lille, avons gagné une bataille mais pas la guerre. Chacun sait qu’en commençant un cycle dans cette école, c’est une nouvelle guerre qui commence. La promotion vous donne l’impression de faire partie d’une armée, ses membres entraînés au combat par des professeurs aguerris, s’entraidant pour braver les dangers des partiels. Il demeure cependant de nombreuses guerres intestines qui constituent la réalité de la conflictualité palienne, chacun regroupant sa milice au sein d’associations, de groupes, de mouvements en tout genre. Il faut alors aguerrir ses armes pour combattre sur le champ de bataille que constitue le groupe de promo. Les combats sont violents. A coup de commentaires, de réactions et publications, c’est toute une promo qui se retrouve en pleine guerre civile. Pas besoin de préciser les points de désaccords voire de déchirements, nous préférons laisser libre cours à vos souvenirs pour y voir ce que vous voulez.

Finalement, nous sommes tous les soldats inconnus de notre propre vie. Dans ce cas, comment expliquer la disparition du tableau de la promotion ? Pourquoi l’auteur de ce délit a-t-il volé un objet aussi symbolique qu’inutile ?

Les suppositions sont nombreuses. Décorer par la liste de noms et la photo de ceux et celles qui sont sortis de l’école en 2014. Avoir un signe de corporatisme palien que peu d’autres ont. Réussir un pari en volant cet objet se situant portant dans le couloir de la direction. L’enquête avance doucement et nous avons des pistes : il s’agit certainement d’un étudiant, soldat inconnu comme les autres, qui s’est reconnu comme combattant d’une promotion, probablement contre les F injustifiés et les classements de mobilité dont la rigueur laisse à désirer. Restez aux aguets, il pourrait s’agir de cette personne à vos côtés en amphi qui occupe son temps autrement qu’à prendre en note les cours pourtant si intéressants. Affaire à suivre…

Alban Leduc et Fantine Dufour