Pour ce nouveau carnet, nous nous dirigeons à l’Est et plus précisément en Hongrie dans la ville de Budapest. C’est aujourd’hui Iloé Fétré qui nous parle de son expérience de troisième année.
En feuilletant les divers carnets de 3A l’année dernière j’avais été interloquée par le fait de ne rien trouver concernant la Hongrie. Pourtant nombreuses sont les raisons qui m’ont poussé à choisir cette destination plutôt qu’une autre (parce que oui, Budapest n’était pas un choix par défaut).
Le but d’un carnet 3A n’est selon moi pas de faire l’apologie de ton université ou du pays où tu résides, mais de dresser le portrait le plus juste possible. C’est également pour moi l’occasion de montrer qu’il n’y a pas que l’Amérique qui peut faire rêver pour une année de mobilité.
Pourquoi la Hongrie ?
La question qui revient toujours est « pourquoi ? ». La réponse est simple : l’une des choses les plus importantes selon moi, était de choisir non pas le pays qui me faisait le plus rêver, mais celui qui correspondait au mieux à mon style de vie. Car ton année de mobilité n’est pas comparable à un voyage de deux semaines. La Hongrie remplissait 90% de mes critères : un niveau de vie bas, la possibilité de rentrer en France fréquemment, et surtout pouvoir voyager facilement !
Ce dernier point avait pratiquement déjà su me convaincre. La Hongrie, au cœur de l’Europe, répond particulièrement bien à ce critère de voyage. Elle compte en effet sept pays limitrophes : Autriche, Slovaquie, Slovénie, Serbie, Roumanie, Ukraine, Croatie.
De plus, les bus et les trains sont nombreux et bon marché. Il est ainsi facile, entre deux cours, de découvrir de nombreux autres paysages et cultures. Pour vous faire une idée, un billet de bus pour Vienne ne vous coûtera que 10€, et le pays est entièrement accessible en train pour moins de 6 euros l’aller-retour. (CF la section voyage ci-dessous et les articles à la conquête de l’EST).
Vivre dans un pays européen confère également un nombre incalculable d’avantages, tels que l’accès à une assurance maladie, la possibilité de voyager sans visas, les bourses Erasmus, la possibilité de garder son forfait téléphonique, sa banque etc. Et toutes ces points administrativement plus « simple » ne sont pas négligeables !
De plus, la ville regorge de nombreux musées (de la révolution, du train, du communisme, du selfie, de la pharmacie… tout y passe), mais également bâtiments historiques et comme vous le savez surement d’un riche passé. Sans oublier ses célèbres thermes qui ont fait la renommée de la ville.
BONUS: une météo clémente jusqu’en octobre (où l’on pouvait encore se baigner dans les lacs sans soucis et se balader en t-shirt), et une ville qui se pare de sa robe blanche d’hiver a coup de baguette magique à la mi-novembre. La ville devient dès lors le temple de Noël et les Hongrois ne plaisantent pas avec ça. Patinoires gigantesques, marchés de Noël, décorations, même les bus et les trams sont redorés pour l’occasion !
L’université de Budapest
L’université de ELTE est l’une des meilleures du pays. Elle ne compte pas moins de 35 000 étudiants. Les locaux sont de qualité et le niveau d’anglais est très bon contrairement à ce que l’on pourrait imaginer.
Cependant le système administratif a de quoi vous rendre fou. Le choix des cours est limité, il y a finalement assez peu de cours en anglais et vous ne pouvez prendre que 10 crédits en dehors du pôle de sciences sociales. Ce que je trouve dommage car personnellement j’étais plus attiré par les cours de la section Humanité. De plus, votre choix de cours ne peut pas être garantis car leur attribution se fait au tirage au sort et au « shotgun ». Cela confère un certain stress pour le premier semestre, d’autant que vous vous rendez à certains cours sans savoir si vous serez admis etc. La plupart des cours ne confèrent que 3 crédits. Oubliez donc l’idée que ERASMUS = vacances. Vous aurez du travail et votre présence en cours sera obligatoire.
Malgré tout, ne vous inquiétiez pas, votre temps libre restera largement supérieur à celui que vous avez à Sciences Po, sachant qu’il n’y a aucun cours le vendredi, vous êtes d’ores et déjà sûrs d’avoir un Week end de 3-4 jours. En résumé vous devez vous débrouiller pour vous concocter votre emploi du temps tout en répondant aux exigences de Sciences Po et d’ELTE. Cependant si vous vous débrouillez bien, vous aurez sûrement la chance d’avoir des cours intéressants (oui je vous jure que ça existe), et un emploi du temps qui vous permet de voyager sur vos temps libres ou de travailler (faut juste être patient et ne pas s’énerver).
Loin des BDE, BDA et BDS de SPL, ELTE est malgré tout en partenariat avec ESN, un organisme européen qui fait office de bureau des étudiants étrangers et permet de rencontrer d’autres étudiants, d’avoir accès à un week-end d’intégration, des soirées, des voyages etc. D’ailleurs je vous recommande d’acheter la carte qui confère de nombreuses réductions notamment sur les vols Rayanair et transports Flixbus. La carte ne vous coûtera qu’une quinzaine d’euro et vous donne l’opportunité d’effectuer un vol avec bagage en soute gratuit (donc vous êtes gagnant dans tous les cas) et pleins d’autres réductions !
Logement et vie quotidienne
Il est facile de se loger à Budapest pour moins de 400 euros par mois tout compris (c’est-à-dire meublé, internet, machine à laver, draps etc). La plupart des logements ont été racheté et rénové par des entrepreneurs français. Cela vous permet d’avoir accès à des appartements de qualité entièrement équipés et des propriétaires qui parlent votre langue.
Je vous conseille vivement de choisir une colocation mixte et internationale. Il y en a beaucoup à Budapest et elles sont faciles à trouver et intégrer via des groupes sur Facebook. De plus, cela vous permet de ne pas vous sentir seuls, de partager vos ressentis (car la 3A est une année difficile il faut pas croire), d’avoir des compagnons de voyage, de parler anglais, de partager différentes cultures et de rencontrer de nouvelles personnes plus rapidement.
En ce qui concerne le niveau de vie on peut voir une claire différence avec la France en ce qui concerne les cafés et restaurants. Grande fan de chocolat et de salons de thé, (oui j’assume mon côté bobo), je fus immédiatement et irrémédiablement conquise. La ville est pleine de petits salons de thé et restaurants atypiques en tout genre (et toujours dans des prix plus que raisonnables). Photos alléchantes à l’appui.
Les supermarchés (allemands pour la plupart) sont quant à eux proche des prix en France. Vous pourrez trouver de nombreux produits occidentaux, même si je ne vais pas vous mentir, certains produits français vont clairement vous manquer (coucou les amoureux du fromage). Pour ceux qui sont team viande, il faudra vous contenter du salami hongrois, et pour mes amis végétariens/vegan, pas de panique ! Bien que la Hongrie ne soit pas vraiment connue pour être Veggie Friendly, il existe des restaurants et supérettes permettant de trouver votre bonheur (je vous conseil l’article de M pour Froutchie qui a répertorié avec moi toutes les bonnes adresses vegan de Budapest). Pour avoir accès à des produit frais une seule solution : aller au marché. Les prix sont abordables et de meilleures qualités que dans les supermarchés (où la qualité est désastreuse).
Sortir à Budapest
C’est plus simple que jamais. L’alcool est peu cher (VRAIMENT : 0,5 euros la pinte), et il existe une multitude de bars géniaux. Le célèbre Szimpla Kert (modestement élu et à plusieurs reprises meilleur bar du monde), n’est qu’un échantillon des nombreux Ruine Bars présents dans la ville. Je vous conseille le « Passage » qui est tout simplement une rue couverte composée uniquement de restaurants, bar karaoké, bar à vins, bar à tapas, etc. Il y en a pour tous les goûts. Sans compter les nombreuses soirées Erasmus (sur des bateaux ou dans des endroits privés).
Les amoureux de la Techno seront ravis et trouveront leur bonheur parmi les nombreuses RAVE organisées et boites dédiées. Je vous conseille également de vous perdre dans les rues de Budapest la nuit. La ville s’illumine (pour le plus grand plaisir des yeux). De plus, le tram qui dessert toute la ville fonctionne toute la nuit et on s’y sent, contrairement aux idées reçues, bien plus en sécurité qu’à Lille.
Voyager depuis la Hongrie
La Hongrie recèle de nombreuses petites villes et village adorables que je vous encourage à découvrir ainsi que de grands espaces nature. Vous pourrez également accéder très facilement à d’autre ville internationale : Vienne, Prague, Cracovie, Bratislava, Ljubljana, Zagreb et j’en passe.
En bref, n’ayez pas peur de l’Europe de l’Est ! Souvent décriée, elle est pourtant pleine de joyaux et recèle de nombreuses surprises.
Pour plus d’informations n’hésitez pas à me contacter (Facebook Iloé Fétré – Instagram Iloe-Fetre)
Iloé Fétré
C’ était de choisir non pas le pays qui me faisait le plus rêver, mais celui qui correspondait au mieux à mon style de vie.
Oui , on a envie d’y aller: quitter les racines et prendre de ailes.