J’aime pas les films de Noël. (Pause dramatique). Désolée, il fallait que ça sorte. Je trouve que c’est toujours les mêmes scénarios qu’on nous rabâche ad nauseam. Soit on a la nana qui vient de se faire plaquer par son mec et qui retourne pleurer dans son bled natal pour redécouvrir « la beauté des choses simples » et finir avec le boulanger sexy. Soit on a une famille dysfonctionnelle qui arrête subitement de s’engueuler une fois la dinde sur la table.
Vous l’aurez compris, les bons sentiments, c’est pas mon truc. Mais surtout, je trouve que le septième art a bien mieux à proposer pour animer nos séances de digestion hivernales. Donc on dégaine les mugs et les plaids, parce La Manufacture vous a concocté une petite sélection des films qu’il faut vraiment regarder pendant les fêtes.
Savourer la douceur du foyer
On est deux jours avant le réveillon. Les galops et partiels nous ont ramolli le cerveau tel un marshmallow au micro-ondes, le gala se lit encore sur nos traits tirés, et pour couronner le tout, on vient de se trimballer quinze kilos de linge sale dans un Ouibus bondé. Autrement dit, la seule chose dont on a envie, là, tout de suite, c’est de s’effondrer sur le canapé et de s’enrouler tel un burrito dans le plaid en pilou-pilou de la petite sœur.
De là, on va commencer par des films qui nous font jubiler un coup sur le confort petit-bourgeois qu’on vient de retrouver. Pour ça, on va partir sur des films catastrophe histoire de mesurer le contraste : Dernier Train Pour Busan, La Tour Infernale ou Contagion s’il vous faut du premier degré, Les Gremlins ou Titanic si on veut une amourette ou de l’humour pour étoffer l’intrigue. Et pour ceux qui veulent rester dans la même veine, on peut partir sur les huis-clos hivernaux de type Shining et Misery, qui auront en plus l’avantage de préparer mentalement aux repas de familles à venir …
Se blottir dans les grands classiques
Ça y est, on a réalisé qu’on est enfin au chaud et en sécurité, et pour ça, on se glisse dans le réconfort des années 80-90 : les grands classiques sur qui on peut toujours compter, qu’on connaît par cœur, mais qu’on ne se lasse pas de regarder. Les Spielberg restent une valeur sûre, entre Jurassic Park, E.T. et les Indiana Jones (les trois premiers on est bien d’accord …). Les Zemeckis emboîtent le pas avec Retour vers le Futur, Forrest Gump et A la poursuite du diamant vert – on notera pour ce dernier que le couple Douglas-Turner fonctionne aussi à merveille avec La guerre des Rose. Et on peut même prolonger le vice avec les séries qui surfent sur le vintage avec Stranger Things, Chilling Adventures of Sabrina, ou même Dynastie …
S’en prendre plein la gueule, tout simplement
On finit la dernière étape de notre marathon avec la crème de la crème, les superproductions majestueuses, qui nous dépaysent et nous font voyager le temps des fêtes … Je n’en avais pas encore parlé parce que je leur réservais une place de choix : les saga Harry Potter et Les Animaux Fantastiques sont parfaits pour l’occasion, entre les décors, les effets spéciaux, le côté british, épique et, on peut le dire, magique de l’histoire … Mais pour les anti-Potterheads, les blockbusters en général fonctionnent très bien : mention spéciale aux trilogies comme The Dark Knight ou le remake de La planète des signes, voire même aux Star Wars et au Seigneur des Anneaux, pour les adeptes … Et pour les fanatiques de séries, rien de mieux que les productions historiques qui en mettent plein la gueule comme The Crown, Outlander, Downton Abbey, Versailles …
Bon. C’est pas tout, mais moi aussi, j’ai une valise à vider dans le lave-linge et un thé fumant qui m’attendent …
Joséphine Coadou