Lancement des rencontres de double, ce mardi, au Play in Challenger. Benoît Paire, l’attraction du tournoi, était associé à Harold Mayot. Il a assuré le spectacle.
“J’ai hâte de pouvoir faire ce double“. Harold Mayot ne cachait pas son enthousiasme à l’idée d’affronter le duo Romain Arneodo-Sam Weissborn en compagnie de Benoît Paire. Sans ambition particulière -si ce n’est celle de prendre du plaisir- les deux Français ont fait le show face à des spécialistes du double. Déjà vainqueurs plusieurs fois en Challenger, leurs adversaires ont réalisé un match sérieux, sans leur laisser trop de chances (6-2, 6-3).
“A chaque fois qu’il joue, il y a du monde “
Mais, après le forfait de Pierre-Hugues Herbert, une des têtes d’affiche à Lille, le Play in Challenger en avait bien besoin : le public est venu en nombre. Les organisateurs, ainsi qu’Harold Mayot, avaient bien anticipé cette affluence :
“Je suis très content de pouvoir jouer avec Benoît, ici. Je sais qu’à chaque fois qu’il joue, il y a du monde. Donc ça va être très sympa.”
Et pour cause : l’ancien n°18 mondial a été fidèle à lui-même. Toujours communicatif, souvent rieur et espiègle, parfois agacé, Benoît Paire était heureux de fouler les cours du Tennis Club Lillois Lille Métropole (où il a été licencié). Cela s’est aperçu sur le terrain, pour le plus grand plaisir de ses supporters.
Mis à part un agacement intermittent comme ici après avoir trouvé le filet et offert le premier break (2-1) dans le premier set, Benoît Paire a joué avec une certaine bonhomie mardi.
“Allez Harold“, “Bien servi“, “C’est ton point Harold” : Benoît Paire n’a cessé d’encourager son jeune partenaire avec bienveillance. Il a balayé, d’un revers, les images et vidéos le montrant sans joie et traînant sa carcasse sur les courts, comme si cette période était derrière lui. Il a été spontané et heureux, taquinant même Harold Mayot qui lui expliquait la cause d’une balle manquée à la fin du deuxième set : “J’ai bien vu mon petit Harold“. Avec un sourire plein d’entrain, lancé comme une invitation au public, pour s’amuser et passer un bon moment avec eux.
Un match plaisant… quoique sans suspense
L’issue de la partie s’est rapidement écrite. Malgré de nombreux échanges très disputés, la paire austro-monégasque, tête de série numéro 3 pour ce tournoi, est restée sérieuse et appliquée. Ils ont gagné 57% des points de match, en les jouant tous à fond et Benoît Paire ne peut pas en dire autant. Tentant sans succès à deux reprises un “tweener”, c’est-à-dire un coup entre les jambes, il a joué davantage pour les centaines de personnes présentes en tribune que pour le résultat.
Après tout, tant qu’il y a du plaisir et de la bonne humeur, peut-on vraiment le lui reprocher ?
Mathis Hardouin