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Sommet de l’ONU : Actions concrètes ou bonne conscience politique ?

“You have stolen my dreams and my childhood with your empty words. How dare you?” reproche la jeune fille de 16 ans, Greta Thunberg, dans un discours révolté lors du Sommet pour le Climat de l’ONU à New York, le 23 septembre 2019. En effet, peut-être est-il temps d’agir, que les pays réalisent leur impact écologique et mettent en œuvre les moyens nécessaires pour répondre aux mesures signées lors des Accords de Paris de 2015 visant à limiter le réchauffement climatique à + 2° Celsius maximum d’ici la fin de notre siècle.

Le changement climatique, l’enjeu majeur de notre siècle

Les faits apparaissent sous nos yeux. Chaque jour nous en prenons davantage conscience mais pourtant l’action et les mesures sont lentes à mettre en place et semblent inefficaces. Tout d’abord, la population pourrait atteindre les 11 milliards d’habitants d’ici la fin du siècle, ce qui pourrait générer une vaste crise alimentaire. Aussi, n’est-il pas indéniable que les océans, les forêts et la biodiversité sont déjà profondément dégradés par l’augmentation des émissions mondiales des gaz à effet de serre ? Les incendies de la forêt amazonienne ne l’ont-ils pas démontré ? N’avons-nous pas une part de responsabilité ? Entre les mails, les SMS et les Data centers, le Net maintenant et de plus en plus, pollue davantage que l’aviation civile.

Tous ces éléments sont une réalité, qui nous font prendre conscience de l’impact du changement climatique. Maintenant, il faut agir. La lutte contre le changement climatique est une action collective qui nous concerne TOUS.

Comme l’a annoncé le secrétaire général de l’ONU, António Guterres  “On ne négocie pas avec la nature”, mettant en évidence la nécessité d’une action rapide et concrète. Le changement climatique est un enjeu majeur de nos sociétés actuelles et le moment est venu d’agir. Il est dorénavant nécessaire, pour tous les secteurs, de faire des efforts en matière de protection de l’environnement et de limitation d’émissions de gaz à effet de serre.

Le Sommet pour le Climat de l’ONU à New York, organisé par António Guterres, a réuni des chefs d’état du monde entier afin de proposer des mesures concrètes quant à la préservation de l’environnement et la prise de conscience de l’urgence écologique actuelle.

Deux jours avant, le 21 septembre avait lieu le Sommet de la jeunesse pour le climat, événement qui souligne l’implication des jeunes générations qui s’est également manifestée lors des marches pour le climat ainsi que dans le mouvement “youth for climate”. Cela témoigne de la prise de conscience de l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons et de la volonté d’agir des jeunes qui seront d’autant plus affectés par le changement climatique, dont les effets néfastes se feront particulièrement ressentir dans quelques années.

Des engagements pris par certains pays

On peut tout de même relever des efforts de la part des pays concernés. Certains dirigeants du secteur privé se sont engagés à accélérer leur transition vers une économie verte. Emmanuel Macron, a lui donné, la priorité à la recapitalisation, c’est à dire la mise en avant des fonds verts pour le climat, un mécanisme d’aide aux pays vulnérables dans le but de financer des projets combattant les effets du changement climatique. Des pays tels que le Pakistan, le Guatemala, la Colombie, le Nigeria, la Nouvelle‑Zélande ou encore la Barbade se sont engagés à planter plus de 11 milliards d’arbres.

“Mais toutes ces initiatives, aussi importantes soient-elles, ne suffiront pas”, affirme M. Guterres. Est-ce que toutes ces mesures seront suffisantes ? Les pays vont-ils vraiment s’y tenir ou se ne sont que des discours politiques ? Après, ce n’est pas le fatalisme qui changera les choses. Tout dépend de l’action de chacun celle des états comme des particuliers dans leurs vies quotidiennes, comme le dit Greta Thunberg : “We’ll be watching you”. 

Rafaëlle Koskas et Audrey Hardy