Antoine Sueur, président du Play In Challenger a répondu à nos questions à l’aube du tournoi de tennis lillois. Ce lundi 26 février débutent les premiers matchs du tableau principal, qui s’achèvera par la finale le dimanche 3 mars.
Pouvez-vous présenter cet événement ?
Le Play In Challenger est un tournoi de tennis professionnel masculin. C’est le plus grand tournoi au nord de Paris. Il est dans le top 10 des tournois indoor français. Chaque année, il réunit des joueurs entre la 80ème et la 200ème place mondiale environ, c’est-à-dire des joueurs qu’on retrouve toute l’année sur les plus gros tournois, notamment les tournois du Grand Chelem comme Roland Garros par exemple. Cette année, le tournoi est avancé d’un mois pour être positionné à une date plus favorable, dans la continuité des tournois indoor européens qui ont lieu à cette période. On arrive après les tournois de Marseille, Montpellier, Rotterdam, le Challenger de Pau, ce qui nous permet de faire venir quelques-uns des meilleurs joueurs français et des joueurs internationaux de tout premier plan.
Qui sont les joueurs en lice cette année ?
La présence d’Arthur Rinderknech est une belle satisfaction : c’est la troisième année consécutive qu’on a un joueur du top 100 présent dans le tableau. C’est un des meilleurs français actuels. Il était quarante-deuxième joueur mondial à son meilleur niveau et il a terminé la saison 2022 à la place de numéro un français. Otto Virtanen, le tenant du titre, sera également présent comme deux autres anciens vainqueurs du tournoi, à savoir les Français Grégoire Barrère et le Belge Zizou Bergs. Pierre Hugues Herbert sera une belle tête d’affiche. On connaît son palmarès : il a gagné cinq titres de Grand Chelem en double, la coupe Davis, le Masters… Et puis Lucas Pouille et Benoît Paire, qui ont bénéficié d’une wild-card (ndlr : invitation), sont peut-être les deux joueurs les plus attendus sur cette édition. Lucas est l’enfant du pays, puisqu’il est originaire de la région et il sera évidemment attendu avec impatience par le public nordiste. Benoît était déjà là l’année dernière, il avait enflammé le court central et il sera à suivre sur cette édition. Nous n’avons jamais réuni un plateau aussi prestigieux. Ça promet de belles oppositions et une belle ambiance au Tennis Club Lillois.
Comment ces invitations ont-elles étaient attribuées ?
En général, les wild-cards vont à de jeunes espoirs du tennis français, c’est le cas d’Arthur Géa (ndlr : le troisième joueur invité), ou à des joueurs confirmés, expérimentés, qui ont un peu baissé au classement ou qui ne se sont pas inscrits -c’était le cas de Benoît Paire- et qu’on souhaite quand même avoir sur le tournoi. Les wild-cards de Lucas Pouille et de Benoît Paire ont été attribués tardivement. On a bien fait de ne pas se précipiter pour attribuer ces wild-cards et d’attendre. On a la chance quand même d’avoir ces deux têtes d’affiche, deux très bon joueurs : Lucas était 10ème mondial, Benoît 18ème. Ce sont des top players qui vont animer le tournoi et contribuer à assurer sa promotion quasiment à eux seuls. On est très content de ce plateau alléchant et le public devrait répondre présent.
Une fois encore, il y a beaucoup de jeunes joueurs…
Cette année, il y a une sacrée concurrence avec plusieurs jeunes espoirs du tennis mondial. C’est la philosophie d’un tournoi comme le nôtre : révéler les futurs champions. On est particulièrement bien servi puisqu’on aura le Croate Dino Prižmić, qui est le dernier vainqueur de Roland Garros chez les juniors. Il avait mené la vie dure à Djokovic cette année au premier tour de l’Open d’Australie. Djokovic s’en était sorti après quatre heures de combat et il avait été particulièrement élogieux sur son adversaire. C’est une chance de le voir à Lille. On aura également le jeune Suisse Leandro Riedi, finaliste à Roland Garros junior en 2020 et qui a déjà gagné deux tournois depuis le début de l’année, le Français Arthur Gea. Et puis le jeune Belge de 18 ans, Alexander Blockx, qui était numéro un mondial chez les juniors l’an passé et qui sera également présent. On a un mix entre des joueurs confirmés, expérimentés et des jeunes espoirs du tennis mondial qui sont amenés à jouer les premiers rôles très prochainement sur le circuit ATP.
Une autre nouveauté cette année, qui témoigne peut-être d’une nouvelle dimension pour le tournoi, c’est la retransmission.
C’est une grande première pour nous. Le Play In Challenger sera retransmis en direct et en intégralité sur Bein Sports et sur l’Équipe Live à partir de vendredi. C’est un signe de l’attrait grandissant du tournoi, qui reste pour nous le meilleur moyen de faire la promotion du tennis et de le rendre attractif aux yeux du grand public et des partenaires qui participent à son financement. C’est un très beau coup de projecteur sur le tournoi et sur le club. La diffusion de cet événement en intégralité sur une chaîne nationale récompense tous les bénévoles, tous ceux qui s’investissent dans l’organisation.
Pourquoi venir au Play In Challenger cette année ?
On a le plus beau plateau qu’on ait jamais réuni jusqu’à présent, avec des joueurs connus et des figures du tennis français. C’est aussi l’occasion de voir des jeunes espoirs, peut-être un top 10 mondial en devenir ou le futur numéro un mondial, dans une ambiance conviviale et chaleureuse. Il y a quelques années, on a eu Daniil Medvedev qui par la suite est devenu numéro un mondial. Quand on a la chance de pouvoir venir, on garde toujours des souvenirs impérissables. L’expérience Play In est une expérience à vivre.
Propos recueillis par Mathis Hardouin
NB : L’entrée est libre lundi et mardi. Une billetterie est à retrouver sur le site du tournoi à partir du mercredi, pour le 28 février jusqu’au dimanche 3 mars.