Le 8 mars, de nombreuses personnes parlent de cette journée comme étant la journée de la femme. Cependant, ils font erreur. Le 8 mars est la journée qui célèbre les droits des femmes. Au cours de cette journée, c’est l’ensemble des femmes dans le monde qui célèbrent leurs droits mais qui en demandent également de nouveaux afin de tendre vers cette égalité qui n’est toujours pas atteinte.
L’histoire derrière cette journée
La journée internationale des droits des femmes a été officialisée en 1977 par les Nations Unies. Mais cette journée voit réellement le jour en 1909 lorsque des femmes socialistes américaines décident chaque année de célébrer l’égalité civique entre les femmes et les hommes. Si le 8 mars a été retenu comme date officielle, il faut cette fois se tourner du côté de la Russie puisque le 8 mars 1917, des femmes manifestent dans les rues de Saint-Pétersbourg, pour exiger “le pain et la paix“, marquant le début de la Révolution Russe. En 1921, l’URSS en fait la date officielle pour célébrer les droits des femmes. En France, c’est en 1982 que le 8 mars est réellement reconnu comme Journée internationale des droits des femmes sous l’impulsion de la ministre déléguée aux droits des femmes Yvette Roudy. A cette occasion, le Président François Mitterrand reçoit 450 femmes à l’Elysée et annonce une série de mesures en faveur du droit des femmes, notamment concernant l’égalité d’accès aux emplois.
Le 8 mars 2024, une journée symbolique ?
Depuis plusieurs années, le 8 mars est devenu une journée de lutte pour les femmes afin de demander davantage de reconnaissance et davantage de droits. Si Emmanuel Macron envoie aujourd’hui un message puissant en inscrivant et en scellant dans la constitution la liberté garantie aux femmes d’avorter, pour beaucoup, ce geste n’est pas assez fort. En effet, si le texte garantit la liberté, c’est-à-dire l’interdiction de remettre en cause cette liberté, il ne garantit pas le droit à l’avortement, droit qui obligerait l’Etat à tout mettre en œuvre pour que la femme puisse avorter. Dès lors, il deviendrait un droit fondamental. Si ce texte protège la liberté, il ne garantit pas que dans le futur des dérives puissent avoir lieu entrainant la mise en place de freins à l’avortement.
La manifestation à Lille
Aujourd’hui, le cortège s’est réuni place de la République à Lille à 13h30 avant de défiler dans les rues lilloises. De nombreuses personnes étaient présentes, essentiellement femmes, afin de manifester contre les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes ainsi que la mauvaise prise en charge des victimes de viols et violences conjugales. Beaucoup affichent aussi leur mécontentement du fait que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, accusé de viol en 2017, soit encore en poste à Matignon.
Entre chants, slogans et pancartes, revivez en image cette journée pleine de couleur.