« La sublime porte », c’est le nom que les occidentaux ont fini par donner à Istanbul (anciennement Constantinople), ensuite utilisé pour désigner l’Empire Ottoman lui-même. C’est donc dans cette ville de Turquie, entrée historique de l’Orient, que j’ai choisi de m’expatrier le temps de mon année de mobilité.
Les premiers jours dans un pays étranger, qui plus est dans lequel on restera plusieurs mois, ne sont jamais faciles. Rechercher son logement, trouver ses repères dans une ville de 15 millions d’habitants, comprendre le système des transports, se procurer une carte SIM, lancer les démarches pour obtenir le permis de résidence… un vrai casse-tête qui nous plonge directement dans l’ambiance d’Istanbul. Une fois les tracasseries terminées, place à la vie stambouliote comme on l’aime. Les derniers évènements politiques en Turquie n’ont pas joué en la faveur du pays. En effet, de nombreux étudiants étrangers ont finalement choisi de ne pas venir à Istanbul. Nous sommes tout de même une cinquantaine d’Erasmus à l’université de Bahçeşehir pour partager cette belle année tous ensemble.
Un trésor historique et culturel
Istanbul, cette ville traversée par le Bosphore, où les minarets et les palais de Sultans dominent le paysage, est un vrai trésor historique et culturel. La population est tellement diversifiée, que dresser un portrait du parfait turc est bien compliqué. Istanbul est aussi une ville très vallonnée -attention aux mollets- mais qui a toujours quelque chose à vous offrir. Chaque quartier a son identité et ses caractéristiques, qu’elles soient sociales, footballistiques ou culinaires. Kadiköy, Beşiktaş, Karaköy, Üsküdar… autant de quartiers au charme et à l’atmosphère bien spécifique. Certains branchés, d’autres plus populaires, il y aussi des zones un peu plus privilégiées. Vous l’aurez compris, il y en a pour tous les goûts, vous trouverez forcément quelque chose qui vous correspond. Le bateau reste le moyen de transport principal pour se déplacer d’une rive à l’autre, alors évidemment on ne se prive pas de changer de continent en quelques minutes.
Mais qu’en est t-il de la nourriture ?
Impossible de parler de la capitale culturelle de Turquie sans évoquer la nourriture… Les turcs cuisinent peu, ils mangent beaucoup à l’extérieur et ils ont bien raison. La cuisine turque est plutôt grasse mais très diversifiée. Börek, Kumpir, Waffle, Kumru et l’inévitable kebab… De vrais plaisirs à petit prix au quotidien. L’université de Bahçeşehir est située dans le quartier de Beşiktaş, au bord du Bosphore. L’éventail de cours proposés est très large et c’est plutôt une bonne nouvelle, malgré un contenu assez léger. Pour autant, on ne boude jamais son plaisir quand il s’agit de relire quelques pages avant un examen sur la terrasse de l’université : vue sur le Bosphore garantie.
Amis aventuriers, je vous fais part depuis Istanbul d’une mobilité internationale passionnante. Une ville dans laquelle on ne s’ennuie jamais, de jour comme de nuit. Entre promenades, repas partagés, matchs de foot et thés entre amis, tous les ingrédients sont réunis pour passer de supers moments. Et pour les plus aguerris, les voyages en Europe ou au Moyen-Orient sont d’une grande facilité, de quoi rentrer en France avec pleins de belles choses à raconter.
Ah oui, j’allais oublier… Les hamans turcs, foncez-y !!!
Pierre-François Allart