En ce début d’année 2019 (déjà bien entamée après la longueur du mois de janvier), il y a une question que tout le monde se pose sans pouvoir se l’avouer : où sont passés les tableaux des promotions 2014 et 2007 ?
Cet élément pourtant indispensable à la vie bien cadrée de l’Institut d’Etudes Politiques de Lille a disparu. Coup de baguette magique ou vol d’une main infâme ? Nul ne sait. Mais l’équilibre de cette antre de paix est menacé. Les femmes risqueraient de renverser notre société patriarcale avec l’appui de BCBG. La Ruche pourrait faire planer le risque d’une dictature écologique ! Les légumes vont faire la révolution, les carottes crier la douleur qu’elles subissent d’être mangées, au même titre que les cadavres qu’on sert dans nos assiettes. On ne se positionnera bien-sûr pas sur ces dangers potentiels mais il faut préciser une chose : la pensée unique risque d’être instaurée, surtout si SUD supervise le tout. Les risques sont donc grand mes amis et La Manufacture n’avait pas d’autre choix que de se saisir de cette affaire au plus vite.
Au palais des sciences politiques, chacun sait que tout acte est effectué parce que nous lui donnons du sens (oui c’est bien à notre maître Weber que l’on fait référence). Ainsi, il ne peut pas être anodin que le cadre disparu soit celui de la promo 2014, passée sous la postérité sous le nom du “soldat inconnu”. Ce soldat inconnu installé gentiment sous l’Arc de Triomphe après la Première Guerre mondiale : les corps explosés par les obus et les baïonnettes ne peuvent être rendus aux familles, il fallait un moyen d’identification pour la nation, chaque membre de la population pouvant reconnaître ses morts dans ce corps sans nom. Ce soldat inconnu dont la flamme est allumée chaque jour pour rappeler le sacrifice de ces morts pour défendre et sauver la France.
Cette petite intermède historique rend ce soldat bien patriotique. Que chacun s’y reconnaisse comme il le souhaite : la mémoire du conflit est certes collective mais il reste une interprétation individuelle. Revenons plutôt à notre enquête. Après quelques jours de réflexion, nous avons trouvé une piste. Laissez nous vous la présenter.
2014 marque le début du centenaire de la Première Guerre mondiale. Ce n’est donc pas un hasard si ce vol présumé a eu lieu en 2018, date qui célèbre la fin de ce cycle de commémoration. C’est ainsi que tout un bloc de sens s’est illuminé pour laisser apparaître une série de questions sans réponse. Cent ans après le premier conflit mondiale, communément surnommée “la der des Der”, la disparition du tableau de la promotion 2014 signifie-t-elle la mort de la mémoire même du conflit ? Ou un conflit s’est-il déclaré au sein même de l’IEP quelques années avant notre arrivée ?
L’enquête promet d’être intéressante. Suivez nous dans les prochains jours pour connaître la suite de cette histoire palpitante.
Alban Leduc et Fantine Dufour