Si je perdais la vue, est-ce que je voudrais arrêter de m’amuser, de rencontrer des gens, de faire du sport ?
C’est la question que je me suis posée quand j’ai découvert “Les yeux de Vic”, une association qui lutte pour améliorer la vie des enfants atteints de déficience visuelle, en finançant notamment la recherche et les traitements médicaux, et qui soutient leurs parents. Elle organise et participe ainsi à des événements sportifs pour montrer à tous que le handicap peut être source de courage et de dépassement de soi.
Che Guavara, mort il y a cinquante ans, n’aurait pas dit le contraire, lui dont les violentes crises d’asthme ne l’ont pas empêché d’entrer dans l’Histoire.
Si vous m’avez lue jusque là, vous vous demandez sûrement : “mais quel est le lien entre Vic, la petite fille atteinte de déficience visuelle dont la maman a fondé l’association éponyme, et le Che ?”
Un lien étroit avec Che Guevara ?
Le lien, c’est la Bolivie.
En 1953, Ernesto Guevara découvre la Bolivie lors d’un premier voyage et c’est dans ce pays qu’il sera assassiné en 1967.
Et dans quelques mois, c’est le Salar d’Uyuni (en Bolivie donc), que Julien et Valentin ont décidé de traverser pour l’association “Les yeux de Vic”.
Pour faire briller “Les yeux de Vic”, les deux frères ont déjà parcouru la France en tandem, et le GR20 en autonomie complète en moins de six jours -un record. Après avoir hésité avec le Kilimandjaro, c’est dans le Salar d’Uyuni qu’ils ont choisi de poser leurs valises en avril, un désert qui leur a paru “plus abordable” (et parce que “faire du vélo dans un autre pays c’était trop facile“…).
Ce désert de sel, le plus grand du monde, est situé à plus de 3 600 mètres d’altitude et connaît de grandes amplitudes thermiques. Comme lieu de balade, on a vu plus chaleureux (et pourtant la chaleur dans un désert, ce n’est pas ce qui manque).
Un défi : parcourir 300km en moins de dix jours
Le but de Julien et Valentin: prouver aux enfants qui ont un handicap que la détermination et le mental peuvent permettre de faire de grandes choses.
Ils ont donc décidé de parcourir 300 km en moins de dix jours, en autonomie complète, faisant face au yoyo du thermomètre et au manque d’oxygène. Un défi que ces deux sportifs, marin-pompierd et militaires au quotidien, vont affronter sans préparation spécifique supplémentaire, pour montrer que chacun peut accomplir des actes a priori hors de ses compétences.
Avant de partir, il ne leur reste plus qu’à boucler le budget en trouvant des sponsors prêts à les aider financièrement ou à leur fournir du matériel.
Vic a donc trouvé deux hérauts qui n’ont pas froid aux yeux pour porter loin un message universel d’optimisme et de ténacité, même dans l’adversité.
Gabrielle Terrenoire
P.S: Si vous souhaitez en savoir plus sur l’association et suivre le périple de Julien et Valentin rendez-vous sur la page facebook de l’association, et si vous souhaitez les aider à financer le projet ou faire un don à l’association direction leur cagnotte Leetchi.