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Carnet de 3A – Un an Ă  Ottawa 🇨🇦

24 aoĂ»t 2018. 15h21. Tarmac de l’aĂ©roport international d’Ottawa, Canada. Premier pas dans ma nouvelle vie d’expatriĂ©e de 3A.

Cette troisiĂšme annĂ©e en mobilitĂ© internationale, tant attendue, est donc lancĂ©e. 9 mois de dĂ©couverte dans la capitale canadienne me tendent enfin les bras. Le temps d’une annĂ©e, je troque le rouge et blanc lillois pour arborer le « Garnet and Grey » des Gee-Gees de l’UniversitĂ© d’Ottawa [NDLR. Surnom des Ă©tudiants, venant des initiales des deux couleurs de l’universitĂ©. Un « gee-gee » dĂ©signe aussi un cheval de course, mascotte de l’UniversitĂ© d’Ottawa] !

Le Canada Ă  tout prix

DĂšs la fin de ma premiĂšre annĂ©e, mon choix de mobilitĂ© est rapidement fixé : ce sera le Canada ou rien. Il y a quelques annĂ©es, Ă  l’occasion d’un Ă©change scolaire, la ville de Vancouver, et plus largement la culture canadienne, m’avaient tapĂ©e dans l’Ɠil. Depuis, je m’étais fait la promesse d’y retourner, pour une vĂ©ritable immersion. La 3A est l’opportunitĂ© rĂȘvĂ©e pour la rĂ©aliser et explorer de nouvelles provinces canadiennes, et plus prĂ©cisĂ©ment, la cĂŽte est. Direction Ottawa, dans la province de l’Ontario.

Mais pourquoi Ottawa ? Capitale fĂ©dĂ©rale du Canada, bilinguisme officiel, situation gĂ©ographique idĂ©ale (Ă  la jonction de l’Ontario et du QuĂ©bec, pratique pour rejoindre MontrĂ©al ou Toronto le temps d’un week-end !), une grande ville (prĂšs d’un million d’habitants) qui sait toutefois rester Ă  taille humaine, une vie culturelle riche qui saura rĂ©pondre Ă  toutes vos attentes, Ă  proximitĂ© d’un immense parc naturel (le parc de la Gatineau, j’y reviendrai plus tard)
 Ai-je besoin d’en rajouter encore ? SĂ»rement en vous parlant de l’université 

Welcome to the University of Ottawa

DĂšs votre arrivĂ©e, l’UniversitĂ© d’Ottawa vient Ă  vous ! Je m’explique. Accueillant prĂšs de 15 000 Ă©tudiants internationaux et en Ă©change chaque annĂ©e, l’UniversitĂ© d’Ottawa met tout en Ɠuvre pour faciliter l’intĂ©gration et l’adaptation de ses nouveaux Ă©tudiants, venant des quatre coins du globe. C’est pourquoi, juste aprĂšs avoir rĂ©cupĂ©rĂ© vos valises dans l’aĂ©roport d’Ottawa, vous tomberez sur un stand de l’universitĂ©, tenu par des Ă©tudiants, prĂȘts Ă  rĂ©pondre Ă  toutes vos questions. Le mieux reste de garder contact avec certains, qui se feront un plaisir de vous servir de guide tout au long de votre annĂ©e.

Quelques jours aprĂšs mon arrivĂ©e dans la capitale canadienne – le temps de prendre mes repĂšres – je pars Ă  la dĂ©couverte de mon université (Ottawa pour les intimes), la plus grande universitĂ© bilingue du monde ! Si vous avez en tĂȘte la reprĂ©sentation traditionnelle des immenses campus amĂ©ricains que l’on retrouve dans les films, cela vous donnera une bonne idĂ©e d’Ottawa. Une vĂ©ritable « ville dans la ville », s’étendant sur prĂšs de 42 hectares. Le campus principal de l’universitĂ© se situe dans le centre-ville, le long du canal Rideau, proche des principaux lieux d’intĂ©rĂȘt d’Ottawa.

Le campus compte une bonne dizaine de buildings, rĂ©partis entre les diffĂ©rentes facultĂ©s de l’universitĂ©. Pour ma part, je m’étais inscrite Ă  la facultĂ© des Sciences Sociales, dont le bĂątiment renferme un mur vĂ©gĂ©tal impressionnant, idĂ©al pour se changer les idĂ©es. Outre les buildings dans lesquels se tiennent les cours en amphithĂ©Ăątre et salle de classe, vous trouverez 3 bibliothĂšques, plusieurs rĂ©sidences universitaires, de nombreuses salles de travail, une cafĂ©tĂ©ria, le Bookstore de l’universitĂ© (incontournable pour prĂ©parer sa rentrĂ©e, commander ses manuels de cours ou encore acheter les fameux pulls d’universitĂ© ou toutes autres dĂ©clinaisons aux couleurs des Gee-Gees), les Tim Hortons (institution canadienne phare ; n’oubliez pas de commander des Timbits, so yummy !) et autres chaĂźnes de restauration rapide
 Au sud du campus se trouvent toutes les installations sportives (patinoire, stade, piscine, gymnase, salle de musculation, terrains multi-sports).

Pour vous donner une idée de la superficie du campus, les étudiants utilisent souvent les lignes de bus pour aller du nord au sud du campus, afin de gagner du temps.

Le Pavillon Tabaret, symbole de l’UniversitĂ© d’Ottawa

En ce qui concerne les cours, j’avais choisi l’UniversitĂ© d’Ottawa notamment pour sa spĂ©cialisation en communication (pour intĂ©grer la Majeure Communication Publique et Corporate une fois de retour Ă  Sciences Po Lille). Lors de l’inscription, vous aurez accĂšs Ă  un large panel de cours dans divers programmes ; l’occasion d’élargir vos horizons et suivre des cours peu communs en France (Ă  titre d’exemple, vous pouvez Ă©tudier les peuples autochtones et leur culture). Dans mon cas, j’ai suivi des cours de communication, de sociologie, de science politique et d’administration publique. Mes cours de communication se sont rĂ©vĂ©lĂ©s passionnants, je vous donne quelques intitulĂ©s : Organizational Communication, Popular Culture and Communication, Globalization and Communication et Public Relations. L’UniversitĂ© d’Ottawa n’impose aucun cours spĂ©cifique aux Ă©tudiants en Ă©change, tous les cours sont accessibles, Ă  condition de rĂ©pondre aux prĂ©requis nĂ©cessaires. Un autre avantage (et non des moindres) est que les Ă©tudiants en Ă©change sont libres de composer leur emploi du temps comme ils le souhaitent. Il est donc possible de choisir des cours concentrĂ©s sur 3 jours pour avoir un plus long week-end (et en profiter pour voyager un peu !).

La mĂ©thode de travail canadienne s’avĂšre un peu diffĂ©rente de celle connue en France. Au Canada, l’autonomie des Ă©tudiants est centrale, vous aurez beaucoup de lectures en amont de chaque sĂ©ance, puisque les cours en eux-mĂȘmes sont plutĂŽt consacrĂ©s Ă  l’approfondissement et Ă  l’échange Ă  partir des lectures. A raison de 5 cours par semaine (deux fois 1h30), l’emploi du temps permet aux Ă©tudiants de s’organiser et de rĂ©aliser les diffĂ©rents travaux demandĂ©s. Si vous choisissez le Canada pour votre 3A, vous vous rendrez rapidement compte que les travaux de groupe y sont rois ! En plus des traditionnels papers, midterms et finals, vous pourrez ĂȘtre amenĂ©s, selon les cours, Ă  Ă©crire des articles pour un magazine en ligne, rĂ©aliser des enquĂȘtes de terrain ou encore crĂ©er un montage infographique. Les professeurs mettent tout en Ɠuvre pour rendre leur cours le plus concret possible : interventions de professionnels, simulations, cas pratiques, jeux, etc. Ils ont Ă  cƓur de coller au maximum de la rĂ©alitĂ©. En somme, j’ai trouvĂ© l’approche canadienne trĂšs stimulante et les enseignants Ă  l’écoute des Ă©tudiants, nous donnant l’opportunitĂ© et les ressources pour explorer des thĂšmes ayant suscitĂ© notre intĂ©rĂȘt.

Un peu plus haut dans l’article, j’ai prĂ©cisĂ© que l’UniversitĂ© d’Ottawa se distingue en Ă©tant la plus grande universitĂ© bilingue du monde, et pour cause ! A l’image des commerçants de la ville qui vous accueillent d’un chaleureux « Hello, Bonjour ! », absolument tout dans l’universitĂ© est Ă  la fois en français et en anglais. Ainsi, tous les cours sont proposĂ©s dans les deux langues officielles du Canada, le personnel administratif est totalement bilingue, tout comme la plupart des enseignants. Toutefois, si votre objectif premier lors de la 3A est linguistique, il est assez aisĂ© de se plonger uniquement dans la langue de Shakespeare.

Vue sur le canal Rideau. A droite, le campus de l’UniversitĂ© d’Ottawa

PlongĂ©e au cƓur de la vie Ă©tudiante d’Ottawa

En dehors des cours, la vie Ă©tudiante Ă  Ottawa est trĂšs riche. Le ton est donnĂ© dĂšs la premiĂšre semaine de septembre, marquĂ©e par la traditionnelle « 101 Week », une semaine d’intĂ©gration destinĂ©e aux nouveaux arrivants de l’universitĂ©. Chaque programme (science politique, communication, relations internationales, etc.) organise sa propre 101 Week. Au programme : activitĂ©s sportives, dĂ©couverte de la ville, rencontres avec d’autres Ă©tudiants du programme, repas, randonnĂ©e, et j’en passe !

Pendant la premiĂšre semaine de cours, Ottawa accueille Ă©galement son concert de rentrĂ©e sur la Place de l’UniversitĂ© (l’UOShow), ou encore, affronte sa rivale – Carleton – lors du Panda Game (un match de football amĂ©ricain), opposant les 2 universitĂ©s majeures de la capitale.

La pĂ©riode d’intĂ©gration est aussi le moment idĂ©al pour se rapprocher des nombreuses associations que compte l’universitĂ©. Entre les sororitĂ©s/fraternitĂ©s, les associations relatives Ă  votre programme d’études, les associations sportives (hockey, football amĂ©ricain, natation, basket, danse, fitness, etc.), les associations humanitaires, le MUN, les clubs de randonnĂ©es, vous trouverez Ă  coup sĂ»r votre bonheur. En chaque dĂ©but de semestre, les diverses associations investissent le campus pour prĂ©senter leur projet et
 offrir de la nourriture ! Car oui, Ă  Ottawa, vous tomberez souvent – par hasard – sur des stands prĂ©parant des pancakes au sirop d’érable, des cupcakes, des crĂȘpes et autres gourmandises. Aussi, pour les fĂ©rus de poutine, ne manquez pas la Semaine de la Poutine en mars, il y en a pour tous les goĂ»ts !

En parallĂšle, le Bureau International de l’universitĂ© sera prĂ©sent pour vous accompagner tout au long de votre dĂ©couverte de la capitale canadienne. L’équipe est toujours Ă  l’écoute et trĂšs chaleureuse (la gentillesse et la bienveillance canadiennes ne sont dĂ©finitivement pas un mythe !). Beaucoup d’activitĂ©s sont proposĂ©es : randonnĂ©es, dĂ©couvertes de musĂ©es, balades en raquettes, et les meilleurs Ă©vĂšnements pour rencontrer d’autres Ă©tudiants internationaux sont sans conteste les soirĂ©es jeux de sociĂ©tĂ© (si, si, vous verrez que faire mimer un ice bucket challenge au Cranium, ça crĂ©e des liens !).

Il existe Ă©galement un programme de parrainage que je ne peux que recommander. J’ai eu pour marraine une Ă©tudiante canadienne de 2Ăšme annĂ©e en science politique et langues modernes ; ma plus belle rencontre de cette 3A !

Questions pratiques : vivre et se déplacer dans la capitale

Venons-en Ă  la fameuse question du logement
 Plusieurs solutions existent. Dans mon cas, je voulais impĂ©rativement trouver une chambre avant d’arriver dans la capitale. Mais il faut savoir que mener des recherches depuis la France s’avĂšre assez complexe. J’avais rejoint plusieurs groupes Ă©tudiants de location sur Facebook et c’est sur l’un d’eux que je suis tombĂ©e sur une annonce qui rĂ©pondait plutĂŽt bien Ă  mes critĂšres. AprĂšs de nombreux Ă©changes de mails (le dĂ©calage horaire de 6 heures n’aidant pas), j’ai pu signer un contrat de 12 mois dans une rĂ©sidence Ă©tudiante privĂ©e – Envie Student – dans le quartier de Little Italy, Ă  15-20 minutes en bus de l’universitĂ©. Je prĂ©cise la durĂ©e du bail car, au Canada, les baux sont le plus souvent de 4 ou 12 mois, trĂšs rarement nĂ©gociables. Niveau loyer, je payais $939 par mois, toutes charges comprises (soit entre 604 et 632 € en fonction du cours). A ce prix, j’étais en collocation avec 3 autres Ă©tudiantes de diffĂ©rentes nationalitĂ©s. Pour avoir discutĂ© avec d’autres Ă©tudiants, j’aurais pu trouver moins cher (certains Ă©taient aux alentours de $500-600).

Toutefois, je dois prĂ©ciser que ma rĂ©sidence avait aussi ses atouts. Elle comprenait un cafĂ©, une salle de sport avec cours de fitness, une penthouse immense au dernier Ă©tage (le 29Ăšme, avec une superbe vue sur la ville), un service de navette hebdomadaire pour faire nos courses et beaucoup d’évĂšnements pour les rĂ©sidents. Le loyer Ă©tait certes Ă©levĂ©, mais je ne manquais de rien.

Une alternative aurait Ă©tĂ© de sĂ©journer temporairement dans une auberge de jeunesse et de visiter des appartements sur place (par exemple, le site Rent A Place organise des visites groupĂ©es pour les Ă©tudiants), de trouver une maison partagĂ©e par plusieurs Ă©tudiants ou de prendre un Airbnb. Le quartier le plus pratique pour Ă©tudier Ă  Ottawa est Sandy Hill (la CĂŽte-de-Sable), Ă  deux pas du campus et en plein centre-ville. Il est courant que les Canadiens louent Ă  plusieurs (4-6) une maison dans ce quartier. Une fois sur place, vous pouvez vous mettre en quĂȘte de petites annonces de recherche de colocataire. Je vous conseille en revanche d’éviter les rĂ©sidences universitaires sur le campus.

CĂŽtĂ© transport, en Ă©tant Ă©tudiant Ă  Ottawa, vous pourrez demander la carte uPass, valant environ $416 pour les 2 trimestres. GrĂące Ă  cette carte, il est possible d’utiliser le rĂ©seau de bus de la ville d’Ottawa ainsi que celui de la ville de Gatineau (jouxtant la capitale, de l’autre cĂŽtĂ© de la riviĂšre des Outaouais, dans la province de QuĂ©bec) et les lignes de tram en illimitĂ©. M’étant beaucoup dĂ©placĂ©e dans la ville, la carte s’est rĂ©vĂ©lĂ©e indispensable.

Pour affronter l’hiver canadien, Ă©quipĂ© tu seras


Probablement LA question que l’on m’a le plus posĂ©e Ă  mon retour en France : « Tu as eu froid, au Canada ? ». J’annonce immĂ©diatement la couleur, le mercure est descendu Ă  -43°C en fĂ©vrier dernier. Pour survivre, pas de panique, les Canadiens sont trĂšs bien Ă©quipĂ©s : bottes fourrĂ©es, minimum deux Ă©paisseurs de pantalon, trois pulls, des gants, une Ă©charpe, un bonnet, et
 l’indispensable parka ! Les vĂȘtements d’hiver reprĂ©sentent un vĂ©ritable budget, il faut en ĂȘtre conscient, et notamment la parka qui vous reviendra au minimum Ă  $500 hors taxe (Je le prĂ©cise ici : tous les prix au Canada sont affichĂ©s hors taxe. Une fois en caisse, il faut ajouter 13% – valable Ă  Ottawa, ce pourcentage varie en fonction des villes et des provinces). Pas besoin d’aller jusqu’à $1000 pour passer l’hiver au chaud ; le critĂšre principal pour choisir une parka est sa rĂ©sistance au froid (prendre au moins -30°C) et la composition de la doublure.

Outfit of the (freezing) day !

Pour la petite anecdote, pas moins de dix tempĂȘtes de neige ont ponctuĂ© l’hiver 2018/2019, dont une a fait fermer Ottawa pendant 24 heures (fait assez extraordinaire dans l’Ontario).

NĂ©anmoins, je vous rassure, il peut Ă©galement faire chaud dans la capitale puisqu’en septembre, plusieurs journĂ©es ont dĂ©passĂ© les 30°C.

Hors du campus, partez Ă  la dĂ©couverte de la vie culturelle d’Ottawa

Ottawa ne se limite pas Ă  l’universitĂ© et une fois sortis des amphis, vous n’aurez que l’embarras du choix pour dĂ©couvrir la ville et ses environs. Tout d’abord, Ă©tant la capitale fĂ©dĂ©rale, Ottawa regroupe les principales institutions fĂ©dĂ©rales, pour la plupart ouvertes au public : le Parlement, composĂ© de la Chambre des Communes et du SĂ©nat (NB : le bĂątiment central est actuellement en travaux pour une quinzaine d’annĂ©es, mais les chambres ont dĂ©mĂ©nagĂ© dans des bĂątiments proches, toujours accessibles), la Cour SuprĂȘme du Canada, le Bureau du Premier ministre et du Conseil privĂ© ou encore la rĂ©sidence du Gouverneur gĂ©nĂ©ral, Rideau Hall.

La Colline du Parlement

Envie de vous cultiver ? Ottawa regorge de musĂ©es : le MusĂ©e des Beaux-Arts du Canada, le MusĂ©e canadien de la guerre, le MusĂ©e des Sciences et de la Technologie, le MusĂ©e de l’Aviation, le MusĂ©e canadien de la Nature et mon prĂ©fĂ©rĂ©, le MusĂ©e canadien de l’Histoire, Ă  Gatineau. Pour en profiter tout en faisant attention Ă  votre budget, tous ces musĂ©es sont gratuits le jeudi de 17h Ă  20h.

Voici “Maman”, la cĂ©lĂšbre sculpture d’araignĂ©e d’Ottawa, en face du MusĂ©e des Beaux-Arts et de la basilique-cathĂ©drale Notre-Dame

Le Centre national des Arts de la ville ravira les amateurs de thĂ©Ăątre, concert, opĂ©ra, danse
 Petite astuce : si vous vous y rendez le jour-mĂȘme et qu’il reste des places pour certains spectacles, la place sera Ă  $15.

Enfin, vous pourrez profiter de la situation gĂ©ographique idĂ©ale d’Ottawa pour explorer les provinces de l’est canadien et ses villes emblĂ©matiques : MontrĂ©al Ă  2h30 en bus, Toronto Ă  5h et QuĂ©bec Ă  7h de la capitale. Le contraste entre ces villes est impressionnant, notamment Toronto, l’équivalent canadien de New-York, beaucoup plus effervescente qu’Ottawa (dont je prĂ©fĂšre le calme).

Souvenirs, souvenirs


Si je devais raconter mon meilleur souvenir de cette 3A canadienne, je serais bien incapable de choisir parmi tous ceux qui me viennent Ă  l’esprit. Je prĂ©fĂšre me remĂ©morer les moments forts et inoubliables de cette annĂ©e, Ă  vous de choisir :

  • Septembre 2018 : excursion en solo dans le parc de la Gatineau, au-delĂ  de la riviĂšre des Outaouais, cĂŽtĂ© QuĂ©bec, pour admirer les magnifiques camaĂŻeux d’oranges, de jaunes et de rouges. Parfait pour les adeptes des balades en plein air, des kilomĂštres de randonnĂ©es vous attendent, Ă  (re)dĂ©couvrir Ă  chaque saison. Deux sites du parc sont Ă  ne manquer sous aucun prĂ©texte : le Lac Rose et le Domaine Mackenzie King (du nom d’un ancien Premier ministre canadien). Note pour les randonneurs : attention aux mauvaises rencontres, il est possible de croiser des grizzlys au dĂ©tour d’un sentier
 
  • Octobre 2018 : dĂ©couverte de MontrĂ©al

Vue de Montréal depuis le Mont-Royal

  • DĂ©cembre 2018 : mon tout premier match de hockey au Canadian Tire Centre, opposant les SĂ©nateurs d’Ottawa aux PrĂ©dateurs de Nashville ! Je consens, on ne peut faire plus clichĂ© au Canada, mas il s’agit d’une expĂ©rience unique et vous DEVEZ (j’insiste !) assister Ă  un match de hockey. Le spectacle est au rendez-vous : Ă©crans gĂ©ants partout, prĂ©sentant les joueurs de chaque Ă©quipe, chants des supporters (Go Sens, Go ! pour l’équipe d’Ottawa), musique et coups de projecteur Ă  chaque but, fight entre des joueurs (certains viennent pour donner des coups, un a mĂȘme fini face contre glace !), kiss/dance cam et autres animations pendant les arrĂȘts de jeu
 Avant le dĂ©but du match, notre groupe a mĂȘme eu la chance de rencontrer les deux premiers capitaines des SĂ©nateurs pour un brief sur les rĂšgles du hockey et quelques anecdotes.

Victoire des SĂ©nateurs d’Ottawa face aux PrĂ©dateurs de Nashville au Canadian Tire Centre

  • NoĂ«l 2018 : grĂące Ă  un programme destinĂ©s aux Ă©tudiants internationaux, j’ai eu la chance de passer les fĂȘtes de fin d’annĂ©e dans une famille canadienne : repas, jeux, cadeaux, nous avons pu Ă©changer sur les cultures de nos pays et en apprendre un peu plus sur nos traditions respectives.
  • Nouvel An 2019 : voyage de 5 jours Ă  New-York pour le passage Ă  2019
  • Janvier 2019 : balade en raquettes dans le parc de la Gatineau organisĂ©e par le Bureau International de l’universitĂ©. Une façon de redĂ©couvrir les paysages du parc figĂ©s sous une quarantaine de centimĂštres de neige, oĂč le temps y est comme suspendu

  • FĂ©vrier 2019 : comme chaque hiver, les villes d’Ottawa et de Gatineau cĂ©lĂšbrent ensemble le Bal de Neiges et vous feront oublier le froid canadien. Selon votre humeur, vous pourrez patiner sur le canal Rideau, entiĂšrement gelĂ©, formant une patinoire naturelle de plus de 7km, dĂ©guster une glace au sirop d’érable, admirer des sculptures de glace et de neige ou encore assister aux courses de dragon boats sur le Lac Dows.

Ligne de départ pour la course de Dragon Boats

  • Avril 2019 : dĂ©couverte de Toronto et des chutes du Niagara le temps d’un week-end.

Les incontournables et les bonnes adresses de la capitale

Que vous soyez de passage à Ottawa ou que vous y ayez élu domicile pour toute votre 3A, voici 3 bonnes adresses qui ne manqueront pas de régaler vos papilles :

  • Pour commencer, impossible de ne pas vous parler de LA spĂ©cialitĂ© d’Ottawa : les Beaver Tails ! Pour les trouver, rien de plus simple, il vous suffit de chercher une cabane rouge en plein milieu du quartier animĂ© du MarchĂ© By. Comme son nom l’indique, ce beignet en forme de queue de castor peut ĂȘtre garni au choix de sucre Ă  la cannelle et citron (la classique), de beurre de cacahuĂštes, d’OrĂ©o, de caramel et bien d’autres
 mĂȘme si ma prĂ©fĂ©rĂ©e reste et demeure la chocolat banane (calorique, certes, mais il faut au moins ça pour passer l’hiver !).

DĂ©gustez votre Beaver Tail en plein cƓur du MarchĂ© By

  • Vous aimez bruncher ? Flapjack’s est fait pour vous ! Rendez-vous en plein cƓur de Little Italy, un quartier calme et bien rĂ©putĂ© pour ses restaurants et bars tout le long de Preston Street.
  • Enfin, pour retrouver des amis en dehors de l’universitĂ© autour d’une belle assiette, rien de mieux que le bar-restaurant Joey, Ă  deux pas du Centre Rideau.

Attention ! Au Canada, lorsque vient le moment de payer l’addition, il est d’usage que les clients ajoutent des tips (les Canadiens donnent le plus souvent 15% de tips pour le service) et il est assez mal vu de ne rien donner. Cependant, le montant du pourboire est libre et vous pouvez faire en fonction de votre budget.

Ainsi, vous avez lu un petit aperçu de ce Ă  quoi peut ressembler une 3A Ă  Ottawa et je me ferai un plaisir de rĂ©pondre Ă  vos questions si vous en avez, n’hĂ©sitez pas Ă  me contacter !

Je finirai en reprenant une citation dont vous aurez certainement la rĂ©fĂ©rence, et que j’utilise Ă  chaque fois que je partage mon expĂ©rience canadienne avec des proches ou des amis : « [Au Canada], tu pleures deux fois : la premiĂšre en arrivant, et la deuxiĂšme parce que tu ne veux plus repartir ! ». Plus qu’une annĂ©e de mobilitĂ©, cette 3A Ă  Ottawa marquera un tournant et un enrichissement personnel, avec la promesse de retourner dans la capitale de mon Canadian dream
 !

Marie Kerguelen Guyard

Propos recueillis par Mona Sabot