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Trouver un.e psychiatre, comment surmonter le calvaire

La Manufacture s’associe au maganise Insane, premier magazine en ligne entièrement dédié à la santé mentale et crée par Lucie van der Sande, récemment diplômée de Sciences Po Paris. Ce partenariat permet à Insane de gagner en visibilité et à la Manufacture d’évoquer le sujet des maladies mentales et psyhologiques, peu traité dans nos colonnes. Nous repartageons les articles publiés initialement sur le site d’Insane. Cet article a été publié sur le site d’Insane, le 20 novembre 2019. 


Je suis en colère. Pour la énième fois, je cherche un·e psychiatre et c’est toujours autant la galère. Je ne comprends pas comment le pays où la Sécurité sociale est censée être reine peut rendre les choses aussi compliquées pour des gens qui sont souvent déjà à bout de forces.

Du coup, voici tous mes conseils et quelques astuces en plus pour rendre votre recherche moins éprouvante. Allez courage, ça en vaut la peine.

Récupérer un maximum de contacts

Adressez-vous d’abord à votre généraliste. Plusieurs raisons à cela :

  • D’abord parce qu’il sera utile de faire un check-up pour vérifier que votre mal-être psychologique n’a pas de cause physique potentiellement plus facile à traiter.
  • Ensuite parce que votre souffrance mentale peut parfaitement s’exprimer sous forme d’une douleur physiologique justement, pour laquelle votre médecin pourra peut-être vous prescrire quelque chose ou vous donner des conseils.
  • Puis parce que votre généraliste est a priori le ou la soignant·e qui vous connaît le mieux et qui sera donc à même de vous recommander un·e psychiatre qui conviendra à votre caractère et à votre situation.
  • Enfin, parce qu’à partir de 26 ans inclus, pour consulter un·e psychiatre vous devez d’abord passer par votre médecin traitant·e (oui c’est débile mais non il ne faut pas que ça vous dissuade de le faire), sinon vous êtes moins bien remboursé·e par l’Assurance maladie pour la consultation de ce·tte psychiatre. Ça s’appelle le parcours de soins coordonné.
  • C’est aussi une manière de mettre votre généraliste dans la boucle concernant votre santé mentale, ce qui rendra les choses plus faciles :
    • Au cas où vous auriez besoin d’une ordonnance de psychotropes [médicaments psychiatriques tels que les antidépresseurs ou les antipsychotiques] en urgence ou pendant les vacances de votre psychiatre
    • Au cas où vous auriez des effets secondaires de ces psychotropes à gérer
    • Ou encore au cas où vous souhaiteriez entamer une démarche administrative telle que l’Affection Longue Durée (ALD), procédure que je vous recommande d’ailleurs avec enthousiasme (niveau porte-monnaie ça fait quand même vraiment la différence).
    • Et pour permettre à votre généraliste de se tenir plus facilement au courant de votre situation en termes de suivi psychiatrique, vous pouvez par exemple ouvrir un Dossier Médical Partagé.

Si votre généraliste ne vous permet pas de trouver un·e psychiatre qui vous convienne, voici une liste d’endroits où chercher. Attention, pour éviter de tomber sur des arnaques, ça vaut la peine de vérifier rapidement que votre potentiel·le psychiatre est bien répertorié au Conseil National de l’Ordre des Médecins, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un·e véritable médecin autorisé·e à exercer.

  • Commencez par l’annuaire santé d’Ameli.fr, le site officiel de l’Assurance Maladie : il est très bien fait, assez exhaustif et donne beaucoup d’informations ! Vous pouvez y chercher un·e professionnel de santé ou bien une structure.

 

  • Si vous êtes à l’école, étudiant·e, et/ou que vous avez moins de 21 ans, adressez-vous à :
    • L’infirmerie / le service de santé universitaire (Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé – SUMPPS) / la Maison de la santé étudiante / tout autre service de votre établissement scolaire dont la dénomination inclut le mot “santé”, qui doit normalement comporter un·e psychologue et/ou un·e psychiatre.
    • Beaucoup d’universités ont aussi un Bureau d’Aide Psychologique Universitaire(BAPU) qui leur est rattaché et là, c’est la voie royale : malgré leurs difficultés à faire face à la demande, les soignant·es qui y exercent ont l’habitude de gérer des gens en université, qui peuvent avoir des contraintes particulières (notamment niveau budget et obligations scolaires), et ça c’est précieux.
    • Pour les personnes de 0 à 20 ans inclus, il y a les Centres Médico-Psycho-Pédagogiques(CMPP), que vous pouvez tout simplement solliciter pour un premier rendez-vous. Votre CMPP ou CMP dépendra de votre lieu d’habitation : si cet annuaire de l’Association des Centres Médico-Psycho-Pédagogiques(FDCMPP) indique qu’il en existe plusieurs dans votre commune, vous pouvez chercher duquel vous dépendez en entrant votre adresse dans cet annuaire de la Fédération Hospitalière de France (FHF), même si la liste n’est pas toujours claire ou complète selon les endroits. À Paris, votre CMP (et le plus souvent, votre CMPP aussi) dépendra de votre arrondissement de résidence. Sinon, appelez tout simplement et on vous dira tout de suite si vous êtes au bon endroit ou pas. Si la réponse est négative, n’oubliez pas d’insister pour qu’on vous donne les coordonnées du CMP ou CMPP dont vous dépendez, ou à défaut le numéro à appeler pour le savoir.
      • Précision : certains CMP dits infanto-juvéniles accueillent les personnes jusqu’à 16 ans.
      • Parfois, il n’y aura pour votre lieu d’habitation qu’un seul Centre Médico-Psychologique(CMP, prenant en charge les personnes de plus de 20 ans) qui fera également office de CMPP, et accueillera donc les personnes de moins de 21 ans.
      • L’avantage indéniable de consulter un·e psychiatre dans un CMP ou CMPP, c’est que les consultations sont gratuites, vous n’avez même pas à en avancer le coût. Vous pouvez d’ailleurs aussi y aller en urgence (attention aux horaires cependant, car contrairement au service urgences d’un hôpital, les CMP et CMPP ne sont pas ouverts 24h/24).
      • Les listes d’attentes peuvent être longues de plusieurs mois (3 voire 6 parfois, en région parisienne), mais ça vaut le coup d’appeler quand même !
      • Pensez aussi que les psychiatres en CMP et en CMPP ont tendance à ne pas rester très longtemps, donc si vous envisagez un suivi sur le long terme, il faudra prendre en compte le fait que vous changerez probablement plusieurs fois de psychiatre.

 

  • Si vous n’êtes pas scolarisé ni étudiant·e et que vous avez plus de 20 ans, trouvez les Centres Médico-Psychologiques(CMP) de votre région en cliquant sur la carte dans l’annuaire du site Annuaire inversé (la référence peut paraître peu fiable mais elle est en fait étonnamment exhaustive). Étant organisés par secteur, votre CMP dépendra de votre lieu d’habitation : s’il en existe plusieurs dans votre commune, vous pouvez chercher duquel vous dépendez en entrant votre adresse dans cet annuaire de la Fédération Hospitalière de France(FHF), même si la liste n’est pas toujours claire ou complète selon les endroits. Sinon, appelez tout simplement et on vous dira tout de suite si vous êtes au bon endroit. Si la réponse est négative, n’oubliez pas d’insister pour qu’on vous donne les coordonnées du CMP dont vous dépendez, ou à défaut le numéro à appeler pour le savoir.
    • L’avantage indéniable de consulter un·e psychiatre dans un CMP, c’est que les consultations sont gratuites, vous n’avez même pas à en avancer le coût. Vous pouvez d’ailleurs aussi y aller en urgence (attention aux horaires cependant, car contrairement au service urgences d’un hôpital, les CMP ne sont pas ouverts 24h/24).
    • Les listes d’attentes peuvent être longues de plusieurs mois (3 voire 6 parfois, en région parisienne), mais ça vaut le coup d’appeler quand même !
    • Pensez aussi que les psychiatres en CMP ont tendance à ne pas rester très longtemps, donc si vous envisagez un suivi sur le long terme, il faudra prendre en compte le fait que vous changerez probablement plusieurs fois de psychiatre.
  • Si pour une raison ou une autre, vous ne pouvez ou ne voulez pas vous adresser à un·e psychiatre en CMP ou CMPP, vous pouvez chercher dans cet annuaire de la Fédération Hospitalière de France (FHF) les structures psychiatriques de votre département, et appeler pour demander un premier rendez-vous ou des contacts.
  • Cherchez dans l’annuaire des médecins sur le site du Conseil National de l’Ordre des Médecins : méthode moins orthodoxe, mais qui marche puisque tout·e médecin autorisé·e à exercer y est obligatoirement répertorié·e. Rappel : un·e psychiatre est un·e médecin, condition caractérisée par la possibilité de prescrire des médicaments — ce qui n’est pas le cas d’un·e psychologue.
  • Demandez à vos proches (pas de honte à avoir, et vous pourriez être sacrément surpris·e de découvrir combien et lesquel·les ont déjà consulté ou cherché un·e psychiatre).
  • Postez sur les réseaux sociaux, et posez la question dans des groupes Facebook dédiés à la santé mentale (il y en a pléthore, essayez d’en rejoindre un dédié à votre trouble mental si vous le connaissez).
  • Tapez “psychiatre + nom de votre lieu d’habitation/grande ville la plus proche” dans la barre de recherche Google (ou Lilo si vous avez envie de faire un don gratuit à une association) : vous aurez peut-être une bonne surprise.
  • Tapez “psychiatre + nom de votre lieu d’habitation/grande ville la plus proche” dans votre barre de recherche Facebook : certain·es psychiatres cherchant à constituer leur clientèle créent des pages ou simplement des comptes Facebook pour se faire connaître. Ils et elles sont de ce fait plus susceptibles d’avoir des disponibilités pour de nouveaux et nouvelles patient·es.
  • Utilisez le hashtag #psychiatreNomdevotreville dans votre barre de recherche Twitter (franchement on sait jamais, et comme pour Facebook, certain·es psychiatres cherchent ainsi à se faire connaître).
  • Sachez qu’à Insane, on est en train de vous préparer une immense cartographie collaborative, c’est-à-dire en répertoriant notamment les adresses que VOUS nous indiquerez, des thérapeutes en France et dans le monde : psychiatres, psychologues, mais aussi hypnothérapeutes ou encore sophrologues. Vous aurez une multitude de critères parmi lesquels choisir pour affiner votre recherche, et vous trouverez beaucoup plus facilement le ou la thérapeute qui vous conviendra. À venir, donc !

Faire le tri

Une fois que vous aurez récupéré un nombre satisfaisant de contacts (je vous conseille d’en avoir entre 10 et 15 toutes spécificités confondues : secteur, genre, lieu d’exercice…), vous allez peut-être vous demander comment faire le tri dans tout ça. Ce sera plus ou moins facile selon ce que vous recherchez, mais voici une liste de critères qui peuvent avoir de l’importance :

 

  • Le tarif : eh oui, tout le monde n’a pas le même budget à allouer à sa santé, donc :
    • Renseignez-vous également auprès de votre mutuelle, si vous en avez une (et je vous le conseille fortement), pour savoir si les soins psy sont remboursés et à quelle hauteur. Certaines mutuelles proposent même un remboursement (malheureusement souvent très limité) des rendez-vous chez un·e psychologue.
  • Le genre : certaines personnes seront plus à l’aise spécifiquement avec un homme ou une femme tandis que pour d’autres ça n’aura aucune importance. Ça vaut le coup de se poser la question, mais sachez qu’au jour d’aujourd’hui il y a plus d’hommes que de femmes dans cette profession. L’annuaire d’Ameli.fr permet de préciser ce critère de recherche.
  • L’âge : comme pour le genre, ce critère peut avoir de l’importance pour vous… ou pas.
    • Pensez simplement qu’un·e psychiatre plus âgé·e aura probablement plus d’expérience et se sera peut-être spécialisé dans l’accompagnement de certains publics (de façon informelle, car en France les psychiatres vous répondront en général qu’ils/elles reçoivent simplement pour tous troubles mentaux sans distinction, à la différence des États-Unis par exemple).
    • Un·e psychiatre plus jeune sera probablement plus au courant des derniers développements dans ce domaine, et vous proposera peut-être des traitements ou des méthodes plus nouvelles qui viennent seulement de faire leurs preuves (voire ne sont pas encore généralisées, surtout en France où on est particulièrement réfractaire au changement).
  • Le lieu d’exercice : en hôpital public ? En clinique privée ? En cabinet privé ou bien partagé ?
    • Je vous conseille fortement de prioriser des psychiatres exerçant en libéral (donc pas en hôpital public ni même privé) parce qu’il y aura plus de chances qu’on vous propose un rendez-vous rapidement ou tout court. Souvent, en hôpital les psychiatres sont là pour assurer les consultations de personnes… eh bien, hospitalisées ou s’étant rendues aux urgences. Ce n’est pas toujours le cas, évidemment, mais c’est bon à savoir. Ceci dit, l’avantage des structures de soin par rapport aux cabinets médicaux privés, c’est qu’elles sont dotées d’un secrétariat — et ça peut rendre le contact beaucoup plus facile dès que vous avez besoin de poser une question d’ordre administratif, de prendre ou de reporter un rendez-vous.
    • Un·e psychiatre qui exerce en cabinet avec un·e ou plusieurs autres confrères, même si c’est plutôt rare, aura l’avantage d’être remplaçable plus facilement en cas de départ en retraite, de cessation d’activité ou tout simplement d’absence ponctuelle.

 

  • L’accessibilité : de façon générale, évidemment, plus c’est près de chez vous mieux c’est. Mais l’accessibilité peut recouvrir plus de critères que la simple distance à vol d’oiseau.
    • S’il s’agit d’un·e psychiatre en CMP ou CMPP :
      • il faut savoir qu’il ou elle n’y exercera probablement pas toute la semaine ni toute la journée, mais partagera son temps avec des consultations en hôpital.
      • L’avantage du CMP ou CMPP, c’est évidemment qu’il y aura toujours un·e psychiatre disponible pour vous recevoir si urgence.
      • L’inconvénient, c’est que les psychiatres en CMP et en CMPP ont tendance à ne pas rester très longtemps, donc si vous envisagez un suivi sur le long terme, il faudra prendre en compte le fait que vous changerez probablement plusieurs fois de psychiatre.
    • Si vous ne vous déplacez pas en voiture, vérifiez que votre psychiatre est facilement accessible en transports en commun. Cela veut dire prendre en compte que vous pourrez parfois être en grande détresse, ou avoir des difficultés à supporter les transports en commun (bruit, foule…) et que changer de bus au milieu du trajet ou simplement monter dans un métro pourra donc devenir compliqué. Essayez de trouver dans votre entourage quelqu’un à qui vous faites confiance, qui puisse venir vous chercher (en voiture ou en transports en commun) si nécessaire.
    • Si vous vous déplacez en voiture et que vous en êtes le conducteur ou la conductrice, prenez en compte l’éventualité d’un traitement médicamenteux qui altèrerait votre attention, induirait une somnolence ou ralentirait vos mouvements. Évidemment, si vous êtes en détresse psychologique importante en allant à ou en revenant de votre rendez-vous, prendre la voiture ne sera pas une bonne idée. Étudier l’accessibilité en transports en commun de votre psychiatre est donc une précaution préalable à prendre, tout comme le fait d’avoir dans votre entourage quelqu’un qui puisse venir vous chercher (en voiture ou en transports en commun) si nécessaire.

 

  • La facilité de contact :
    • Si vous avez repéré un·e psychiatre exerçant tout près de chez vous et en secteur 1, mais que son numéro de téléphone ne se trouve pas sur Google ni dans l’annuaire de l’Ordre des Médecins, il y a de fortes chances que cette personne n’exerce plus à cet endroit ou n’exerce plus tout court. Privilégiez donc les psychiatres dont le contact a été facile à trouver pour vous avant de passer des heures à éplucher Internet.
    • Comme je le disais plus haut, l’avantage des structures de soin par rapport aux cabinets médicaux privés, c’est qu’elles sont dotées d’un secrétariat — et ça peut rendre le contact beaucoup plus facile dès que vous avez besoin de poser une question d’ordre administratif, de prendre ou de reporter un rendez-vous.

 

  • Le public accueilli :
    • Pour les enfants et les jeunes jusqu’à 16 ans, il faudra trouver un·e pédo-psychiatre, aller en CMPP ou en CMP infanto-juvénile.
    • Entre 16 et 20 ans, ce sera en CMPP (sauf si pour votre lieu d’habitation il n’existe qu’une seule structure, à savoir un CMP) ou avec un·e psychiatre pour adultes.
    • Et à partir de 21 ans inclus, c’est en CMP ou avec un·e psychiatre pour adultes.
    • Comme je l’ai déjà précisé plus haut, l’immense majorité des psychiatres en France ne précisent pas avec quels types de troubles mentaux ils et elles ont l’habitude de travailler. Ça vaut quand même le coup de leur demander s’ils et elles ont déjà travaillé avec des personnes portant la même maladie mentale que vous (si vous la connaissez).

Rassembler tous les documents potentiellement utiles

Sans ordre de priorité, voici les documents qu’il vous serait utile de rassembler pour votre premier rendez-vous chez un·e nouveau ou nouvelle psychiatre. 

  • Carte vitale et carte de mutuelle (si vous en avez une… et je vous le recommande très, très chaudement).
  • Dossier médical psychiatrique si vous avez été hospitalisé·e dans une structure publique (voici la marche à suivre officielle, et voici quelques infos utiles en plus), et/ou comptes-rendus de vos passages aux urgences en lien avec vos troubles psychiatriques (overdose, effets secondaires de médicaments, tentative de suicide…). Si vous avez été hospitalisé·e dans une structure privée, ou que vos précédent·es psychiatres vous ont fourni leurs notes sur votre situation (rarissime mais ça peut arriver, surtout si vous le demandez), prenez-les bien sûr aussi.
  • Une note ou ordonnance de votre médecin généraliste, adressée à votre futur·e psychiatre. La formulation n’a pas besoin d’inclure le nom du ou de la psychiatre, vous pouvez donc réutiliser la même note pour plusieurs psychiatres avant de trouver celui ou celle qui vous convient. Rappel : à partir de 26 ans inclus, dans le cadre du parcours de soin coordonné, une ordonnance de votre médecin traitant·e (et donc le fait d’avoir un·e médecin traitant·e) est obligatoire pour avoir accès à un·e psychiatre.
  • Dernier bilan sanguin, ECG (électrocardiogramme), examen de la thyroïde ou autre examen ordonné par votre ancien·ne psychiatre ou votre médecin généraliste, et de façon générale tout examen récent en lien avec votre trouble mental ou avec les médicaments (psychotropes ou non) que vous prenez.
  • Nom et coordonnées de votre dernier·e psychiatre, ou des deux ou trois dernier·es si vous en avez eu plusieurs (y compris lorsque votre psychiatre est parti·e en retraite).
  • Nom et coordonnées de votre médecin généraliste actuel·le.
  • Dernière ordonnance pour vos psychotropes [médicaments psychiatriques tels que les antidépresseurs ou les antipsychotiques], et dernière ordonnance pour vos autres médicaments si vous en prenez de façon régulière ou pour un problème de santé significatif.
  • Une liste des évènements majeurs de votre vie, par ordre chronologique, si vous êtes comme moi et que le stress d’une première consultation peut vous créer des trous de mémoire soudains (même sur des choses que vous connaissez sur le bout des doigts) ou des difficultés à expliquer une situation particulière.
  • Une liste des personnes significatives dans votre vie (parents, conjoint·e, enfants, famille proche, ami·es proches, colocataire·s) avec leur lieu de vie et la nature de votre relation, pour la même raison. Particulièrement utile si tout ou partie de votre famille réside à l’étranger, si vous vivez en colocation, si votre seul·e soutien émotionnel ne fait pas partie de votre famille, ou encore si vous êtes très isolé·e.
  • Du cash ou votre chéquier au cas où votre psychiatre ne prendrait pas la carte bancaire

 

J’espère que ces infos et conseils vous seront utiles et rendront votre recherche de psychiatre plus facile et moins stressante. Surtout n’hésitez pas à m’écrire à contact@insane-mag.com si vous avez des suggestions ou des infos et astuces à faire passer ! Et n’oubliez pas : Insane prépare en ce moment même une grande cartographie des thérapeutes en France et dans le monde, ce qui vous facilitera d’autant plus la vie.

Aller plus loin

  • Le Fil Santé Jeunes est une excellente ressource pour les personnes de 12 à 25 ans en détresse psychologique ou qui se posent des questions parfois délicates.
  • Pour les enfants, les adolescent·es et les jeunes adultes (parfois jusqu’à 25 ans selon les structures) qui se trouvent en difficulté mais ne cherchent pas forcément un·e psychiatre, il existe différent·es structures d’aide : les Centres de Guidance Infanto Juvénile (CGI) les plus proches de votre lieu d’habitation, les CAMSP (Centre d’Action Médico-Sociale Précoce) dont vous trouverez les coordonnées ici et , les Maisons des adolescents (MDA), le Planning Familial, les Points d’Accueil Écoute Jeunes (PAEJ), ou encore les Espaces Santé Jeunes.
  • Pour trouver un·e psychologue (qui n’est pas médecin et ne prescrit donc pas de médicaments, et dont la consultation n’est aujourd’hui pas remboursée par la Sécurité Sociale) plutôt qu’un·e psychiatre, le site Psychologue.net est assez bien fait. Pensez à toujours vérifier que ce·tte professionnel·le (le métier de psychologue est un métier encadré) est bien répertorié·e dans l’annuaire officiel·le, c’est-à-dire qu’il ou elle possède un numéro ADELI.

Lucie van der Sande

Image à la Une : Tony H.

La Manufacture s’associe au maganise Insane, premier magazine en ligne entièrement dédié à la santé mentale et crée par Lucie van der Sande, récemment diplômée de Sciences Po Paris. Ce partenariat permet à Insane de gagner en visibilité et à la Manufacture d’évoquer le sujet des maladies mentales et psyhologiques, peu traité dans nos colonnes. Nous repartageons les articles publiés initialement sur le site d’Insane. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site internet d’Insane ! 🙂