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Le retour de la NBA #2 : Une saison qui coûte cher

On y est. La NBA reprend dans moins de 72 heures. Les nuits blanches, les déjeuners devant NBA Extra arrivent à grands pas. Et ce n’est pas pour nous déplaire. Mais, Covid-19 oblige, cette nouvelle édition s’annonce méconnaissable. Une saison inédite qui risque de coûter cher à la Grande Ligue.

Confronté à la situation instable de la Covid-19, le basket américain subit des pertes immenses. ESPN, le média sportif états-unien, fait part d’un manque à gagner d’un peu plus d’un milliard d’euros sur la saison 2019-2020. La fin des billetteries, la baisse de sponsorings et des ventes dérivées sont inquiétantes pour le championnat nord-américain. Le retour des spectateurs n’arrivera pas de sitôt. Adam Silver, le président de la NBA, en fait des cauchemars.

Adam Silver au secours de la NBA

Le commissaire du basket américain a réussi son premier pari. Grâce à l’accord conclu entre la ligue et le syndicat des joueurs (NBPA), la nouvelle saison commencera dès la nuit du 22 au 23 décembre (1h du matin, heure française). Cette date permet le maintien du mythique « Christmas Day », journée adorée par le public et attractive économiquement. Elle sauverait entre 500 millions et un milliard de dollars, selon les estimations. Un apport essentiel pour l’association.

La saison se conclura au maximum le 22 juillet, date prévue pour le match 7 des « NBA Finals ». La Grande Ligue évitera la concurrence télévisée des Jeux Olympiques (23 juillet – 8 août) et du retour du football américain. Tout rentrerait dans l’ordre pour la saison 2021-2022 : une option essentielle pour les chaînes du petit écran.

Les franchises sont prêtes. Prêtes à accueillir de nouveau des spectateurs. L’espoir du vaccin laisse présager le retour à la vie normale. Du moins dans les enceintes sportives. Adam Silver se dit prêt à les rouvrir. Pour quand ? Seul l’avenir peut nous le dire. Ou Madame Irma. Mais elle n’est pas encore avec nous.

Parallèlement, le championnat conserve ses play-in. Mis en place durant la bulle chez Mickey, ce tournoi est une réussite : du suspense, des matchs à enjeu et de la tension. Tout ce qu’on aime. Tout ce qui attire.

Le All Star Week-end mis sur la touche

Malheureusement, le week-end du All star game est annulé. Au grand dam des habitants d’Indianapolis recevant les célébrations, ce face-à-face opposant les meilleurs joueurs des conférences Ouest et Est, n’aura finalement pas lieu. Cette grande fête du basket est là aussi source de recettes. Billetterie, tourisme, diffusion télévisée, les pertes seront salées. Tout le monde est perdant.

Et les joueurs ne sont pas immunisés. Toutes ces pertes ont des répercussions sur le plafond salarial – salary cap – des franchises. Les prévisions font état d’un décroissement des gains potentiels. Les sportifs le savent. En témoignent les contrats max signés par Giannis Antetokoumpo et Paul George, un an avant leur expiration.

Julien Baudot, étudiant à l’ESJ