Passer au contenu

Zodiac, un premier roman réussi pour Alexiane Sutter, étudiante en 1ère année

Alexiane Sutter est étudiante en première année et elle nous a surpris avec la publication de son premier roman Zodiac en novembre dernier. Tout y est, action, romance, mystère articulés sous une plume fluide et légère qui nous laisse succomber à un univers aussi bien séduisant que déroutant. 

Nous vous laissons avec le résumé. 

“« Tout ce que l’on connaît les uns des autres, ce sont nos noms de code qui correspondent aux signes du zodiaque, comme notre unité. »

Comment se relever quand on a tout perdu ?

À la mort de son frère en mission, Aries, indépendante, déterminée et douée, s’est fait une seule promesse : ne pas s’attacher à ses collègues de l’organisation secrète Zodiac.

Capricorn, Gemini, Libra, Aquarius et Scorpio ne sont pas ses amis. Elle ne souffrira pas de les voir mourir.

Cependant, la souffrance n’est jamais loin… Déstabilisée par des appels énigmatiques dans lesquels elle croit reconnaître la voix de son frère, il ne lui restera qu’un seul recours : faire confiance aux membres de Zodiac, pour le meilleur ou pour le pire…

Plongez dans une aventure où action, organisation secrète, disparition et histoire d’amour s’entremêlent dans un cocktail explosif !”

Ainsi, tout au long du roman nous suivons le personnage principal, Ariès, une jeune femme forte et mystérieuse dont ne nous connaissons presque rien bien que ce soit elle qui nous raconte l’histoire (à quelques exceptions près). Membre de l’organisation secrète Zodiac, elle part régulièrement en mission et fait preuve d’un professionnalisme remarquable. 

L’élément déclencheur, vous l’aurez compris, un appel, l’impression d’entendre son frère qu’elle croyait pourtant mort. Cet événement nous permet de nous plonger un peu plus dans son passé, de comprendre davantage cette femme qui nous paraît d’abord si froide et de nous y attacher un peu plus à mesure que nous tournons les pages. Les autres membres de l’organisation Zodiac sont eux aussi décrits avec soin et il est aisé de se plonger dans l’univers du QG, et des missions toujours plus périlleuses. 

Pour aller un peu plus loin dans l’analyse de cet ouvrage, nous avons pu poser quelques questions à Alexiane à propos de son livre, de sa démarche et de son rapport à l’écriture. 

D’où te viens cette passion pour l’écriture ? 

Je pense que je l’ai toujours eu. J’ai écrit ma première histoire quand je devais avoir je pense quatre ou cinq ans. Je ne savais pas encore très bien écrire et j’avais dicté à ma grand-mère – qui écrivait à la main sur une petite carte – l’histoire d’un poney qui se perdait dans la forêt. Disons que c’est mon premier souvenir d’écriture. Et je pense que c’est d’abord lié à mon goût pour la lecture parce que forcément ça abreuve l’ imagination et ça donne l’envie d’écrire à son tour. 

Est-ce que c’est la première fois que tu écris un roman ? 

J’ai toujours écrit des histoires plus ou moins abouties (plutôt moins que plus d’ailleurs). Avant Zodiac, de ma cinquième à ma seconde, j’écrivais régulièrement mais c’était plus quelque chose d’un peu thérapeutique. Dès que j’avais une idée je l’écrivais, au fil de l’eau, sans vraiment y réfléchir. Donc il y a eu des précédents mais rien d’aussi abouti et organisé que Zodiac. 

Comment t’est venue l’histoire et l’envie d’écrire Zodiac ? 

Pour moi écrire a toujours été une possibilité, je ne me suis pas réveillée un matin en pensant : tiens, je pourrais écrire un livre, ce serait génial ! Pour Zodiac, c’est parti d’une situation dans ma tête, à partir de là j’ai développé d’autres idées et je me suis dit que ça pouvait être bien d’aller au bout, de me donner du mal.

Quand on écrit un roman, comment donner de la subsistance aux personnages et à l’histoire ? 

C’est vrai que donner de la subsistance aux personnages c’est un peu le côté difficile, d’autant plus que dans Zodiac il y a plusieurs points de vues donc je suis obligée de bien différencier les personnalités. 

En parallèle, j’avais fait des petites fiches avec toutes les informations sur chaque personnage ce qui m’évitait de me tromper sur la ligne de conduite de ces derniers. D’ailleurs dans les retours que j’ai pu avoir, on m’a fait remarquer qu’on distinguait vraiment bien les différents personnages et leur personnalité et ça c’est vraiment super gratifiant. Ça veut dire que j’ai réussi à leur donner des énergies propres et que j’ai réussi à retranscrire sur le papier des personnages qui à l’origine vivent surtout dans ma tête. 

De quoi est-ce que tu t’inspires pour écrire ? Est-ce que ce n’est pas difficile d’écrire un roman d’action et d’espionnage où il faut penser aux moindres détails ? 

Je m’inspire un peu de ce qui m’entoure – même si, ne te méprends pas, ni moi, ni les membres de ma famille ne sommes impliqués dans l’espionnage. Mais comme je suis une très grande consommatrice de livres, de séries, de films, forcément c’est là dedans que je puise beaucoup mon inspiration, je m’inspire des univers pour ensuite créer mes propres histoires. 

Et en effet, c’était un peu un défi parce que je ne pouvais pas écrire comme avant, au fil de l’eau, il fallait que tout colle, que ce soit cohérent. Donc je devais préparer les missions, les enchaînements, que je laisse des indices au fil de l’histoire et il y a beaucoup de fiches de brouillon chez moi qui attestent de tout ce travail préliminaire. J’ai dû vraiment fixer des lignes directrices, établir un squelette que je suivrais ensuite au cours de l’écriture. 

Pourquoi ce titre, Zodiac

Pour mon livre, il me fallait un nom d’organisation et des noms de code, c’était mon point de départ. Et comme j’aime beaucoup l’astrologie, c’était un moyen de mettre ma petite touche sans que ce soit un livre axé autour de cette thématique. 

Et donc Zodiac en référence aux signes du zodiaque qui constituent le nom de code des membres de l’organisation. Je me suis aussi parfois inspirée des caractéristiques des signes pour construire la personnalité des personnages mais pas toujours parce que pour les besoins de l’histoire, je voulais me laisser une certaine liberté afin de pouvoir leur attribuer des caractéristiques pas nécessairement compatibles avec le signe. 

Est-ce que tu peux nous parler un peu plus du personnage principal Aries ? Qu’est ce qu’elle représente pour toi ? 

Pour le coup, Aries (donc le signe du Bélier en anglais) est plutôt fidèle aux caractéristiques de son signe. J’avais vraiment envie d’une héroïne qui soit forte, indépendante et qui maitrise “son art” ou du moins qui sait ce qu’elle fait. Je trouve que les livres que je lis habituellement, donc notamment les livres de Fantaisie, se forment souvent autour du stéréotype de l’héroïne qui est un peu maladroite, inexpérimentée ou timide et qui découvre un nouveau monde grâce à l’aide d’un personnage masculin. Et j’avais vraiment envie de sortir de cette logique en ne plaçant pas mon personnage principal dans une situation de faiblesse. 

Combien de temps as-tu pris pour écrire ton livre ? Puis pour le publier ? 

J’ai écris mon livre d’environ avril 2020 à septembre 2020, ensuite il y a un peu de relecture et début janvier j’ai décidé avec ma mère de tenter de l’envoyer à une maison d’édition même si on n’y connaissait vraiment rien ! Mi-février on a obtenu une réponse positive et c’est vraiment un souvenir incroyable, c’était la fête à la maison. À partir de là on a rencontré par zoom le monsieur que nous avions contacté (nous étions toujours en plein covid) et il nous a expliqué un peu le fonctionnement du monde de l’édition sachant qu’il existe plusieurs types d’éditions : l’édition à compte d’éditeur (la maison d’édition prend en charge tous les frais et reverse une partie des recettes à l’auteur), l’auto-édition, l’édition à compte d’auteur ou encore l’édition participative (dans les deux cas, l’auteur doit avancer une partie de l’argent pour éditer et publier le livre).  

À l’issue de cette rencontre, nous lui avons demandé un peu plus de temps pour contacter d’autres maisons d’éditions étant donné qu’à ce moment nous n’en avions contacté qu’une seule.. 

Nous avons donc contacté plusieurs maisons d’éditions aussi bien à compte d’éditeur qu’à compte participatif et nous avons reçu des réponses positives et négatives. Avec mes parents nous avons fait une liste des réponses positives, nous avons rencontré les différents éditeurs et on a choisi celle qui nous avait fait la meilleure impression, les éditions Persée, donc pas la même que celle qui nous avait démarché au départ. 

Est ce que ça a été difficile de te faire publier ?

C’est vrai qu’il est difficile de se faire publier parce que le monde de l’édition est un peu saturé mais il y a de plus en plus de maisons participatives (où malgré tout on avance et donc on risque l’argent) mais qui permettent de se faire plus facilement publier car les maisons d’éditions prennent moins de risques en acceptant de nouveaux auteurs. 

Un autre livre sur lequel tu travailles ou aimerais travailler ? Une suite peut-être ? 

J’aimerais bien travailler sur un autre livre mais avec Sciences Po c’est un peu compliqué… Dans tous les cas je pense que je n’arrêterai jamais d’écrire parce que c’est quelque chose que j’aime et j’ai l’habitude de le faire. Mais pourquoi pas une suite ou peut-être un autre genre littéraire. Tout dépendra de si j’ai le temps et puis de si Zodiac marche aussi parce que je ne vais pas retenter l’aventure si le public n’est pas au rendez vous 

Vous l’aurez compris, tout dépend de vous ! N’hésitez pas à vous procurer Zodiac disponible à la Fnac, au Furet du Nord et même sur le pass Culture (vous n’avez plus d’excuse)…

Léa Gabillet