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Mobilité assistée, Greenwashing et Crédit Mutuel, un mois de novembre électif à Sciences Po Lille

Avec un peu (beaucoup) de retard, la Manufacture vous propose sa rétrospective sur le débat, les élections et les résultats du Conseil d’Administration. Trois listes, trois projets, trois discours, vingt-sept étudiants-candidats et neuf places au sommet de l’école, on dirait House of Cards. Mais, promis, personne ne meurt sous le métro de Lille. 

Premier Acte : Le débat

Quels enjeux pour ce débat ? Quelques questions pour s’échauffer. 

Jeudi a eu lieu le débat des listes en ce contexte d’élection de représentants des élèves au conseil d’administration (CA) de Sciences Po Lille. Trois listes s’affrontent pour obtenir les 9 sièges si convoitées : Solidaires étudiant-e-s, Alter‘Éco et S’engager. Trois listes, plus ou moins anciennes (11ème année d’existence dans l’IEP pour Solidaires étudiant-e-s, 3ème pour Alter’Éco et 2ème pour S’engager), qui ont essayé de vous convaincre directement, devant vous.  

Nous avons interviewé en amont du débat des candidats des différentes listes. Ce qui transparaît, premièrement, c’est leur confiance en eux-mêmes et en leurs projets. Cette confiance est aussi liée, selon les dires des collectifs, par leur connaissance de l’institution, et des dossiers. Aussi, les candidats croient en ce qu’ils font, en ce qu’ils disent ; un vrai désir d’engagement est palpable parmi toutes les listes :  

« On est confiants, on a un bon bilan, on connaît nos sujets », affirme un soutien de Solidaires étudiant-e-s. 

« On est plutôt confiants parce qu’on sait ce que l’on défend, on a des valeurs que l’on va chercher à présenter aux gens aujourd’hui », affirme Arnaud Machin(4A), candidat tête de liste d’Alter’Éco. 

« On aborde ce débat sereinement », répond Alix Raynaud de Lage, candidate de S’engager. 

Chacune des listes fait aussi valoir la composition de sa liste, alliant pour certains des étudiants expérimentés, anciennement élus parfois, et du sang neuf, allant même, pour S’engager, jusqu’à proposer une liste composée intégralement de 1A et de 2A ! En ce début d’année, chaque liste est renouvelée, chacune dispose d’au moins 3 candidats en 1A. Alter’Éco fait notamment valoir leur connaissance des dossiers, eux qui disposent d’anciens élus expérimentés. 

« Notre liste est profondément renouvelée, on s’appuie sur des expériences d’étudiants qui ont été élus […] mais également sur de nouvelles recrues, notamment en 1A et en 2A qui vont chercher à apporter un dynamisme différent et à assurer la pérennisation de notre travail. », Arnaud Machin (4A), candidat tête de liste d’Alter’Éco. 

« Forcément, elle est (l’élection) différente des autres puisque c’est ma première année à Sciences Po Lille. », dit Camille Plagès (1A), candidate de la liste de Solidaires étudiant-e-s. 

Enfin, au terme de notre interview pré-débat, les listes expliquent les thèmes centraux de cette élection selon elles :  

Chez Solidaires étudiant-e-s, la question importante est la précarité étudiante, les revendications sociales de ce groupe sont bien connues ; c’est une problématique qui tient à cœur au syndicat étudiant. De plus, le collectif porte haut l’idée d’une charte handicap, engagement que le groupe a depuis des mois. Le groupe explique d’ailleurs qu’il est d’ailleurs le seul à soutenir ce projet, d’où l’importance de leur présence au CA. 

Chez Alter’Éco, les trois axes de la liste de cette élection sont : 

  • La solidarité, le groupe défendant une démocratisation de l’IEP, notamment avec l’initiative zéro euro (des frais de concours gratuits pour les boursiers), une de leurs mesures phares 
  • La transition écologique en proposant par exemple la ratification des accords de Grenoble (engagement de l’IEP à appliquer concrètement la transition écologique avec les autres IEP) 
  • Le côté participatif de la vie associative et une valorisation de l’engagement associatif, mesure que porte le collectif depuis 1 an.  

Chez S’engager, le ton est professionnel, carré, presque trop carré, mais assuré et confiant. Les thèmes professionnels, associatifs et de l’enseignement leurs tiennent particulièrement à cœur et leurs semblent les plus centraux dans cette élection. Leur programme se porte principalement sur ces questions et c’est avec fierté que s’Engager porte ces thèmes “atypiques”.  

Notre objectif est de porter une alternative étudiante (…) tout en portant la voix de tous les étudiants de Sciences Po“, Alec Bertin (1A), candidat de la liste S’engager. 

Le temps encadré et une première présentation protégée du programme

Des revendications… 

Alter’Éco se pose en liste pro-dialogue, inaugurant le débat, elle affirme vouloir développer l’entente avec l’administration, afin d’assurer un dialogue efficace entre étudiants et le CA et donc de mieux y porter leur voix ! Ceci dit, le groupe déclare aussi être capable de s’opposer à l’administration lorsque cela est nécessaire : AE se présente comme animé de la volonté de se battre pour les droits et les intérêts des étudiants.  

Le collectif S’engager se pose comme une alternative, il dit vouloir s’inscrire dans un certain pragmatisme. Il paraît important, pour ce groupe, d’agir concrètement et d’adopter un esprit constructif, ayant comme « cheval de bataille » l’épanouissement et la réussite des étudiants pendant et après Sciences Po Lille. Surtout, S’engager veut se placer comme la liste qui s’engage pour l’insertion professionnel et la scolarité. Ce collectif veut d’un IEP véhiculant les valeurs de développement durable, qui accompagne les élèves et où l’excellence est encouragée de façon saine. En soi, le travail semble être une valeur importante pour le groupe. 

Solidaires étudiant-e-s, appelés aussi SUD par quelques interlocuteurs (il faut remarquer le changement de nom du syndicat étudiant) annonce un projet porté par un syndicat et non seulement une liste ! Le groupe fait ainsi valoir une organisation autogestionnaire mais aussi une présence qui dépasse l’échelle de l’IEP. En effet, le syndicat constitue une fédération à échelle nationale, ce qui permet à la liste de disposer de ressources et de connaissances importantes. Le syndicat présente des élus qu’ils présentent comme combattifs et avec eux des valeurs : un IEP gratuit, public, accessible, critique et émancipateur. Ainsi, plus qu’un programme, ce que ce syndicat veut proposer, c’est un véritable carnet de revendications ! 

Et des remises en question ! 

Après cette rapide présentation, les groupes ouvrent les hostilités ! 

Alter’Éco déclare ainsi affirmer ses valeurs, contrairement à une autre liste qui se revendiquerait apartisane. C’est au bout de 8 minutes que cette pique est lancée, mais la bataille ne fait que commencer. Les élus AE sont donc politisés et s’engagent dans des luttes telles que le bien-être, la transition écologique, l’action sociale, une vie associative participative mais aussi une consultation soutenue des étudiants.  

Chose importante: le collectif S’engager expliquait plus tôt, pour se définir, être détaché d’envolées lyriques et partisanes et de toute affiliation idéologique, 1ere critique implicite de l’attitude d’autres listes. Le collectif semble vouloir œuvrer de façon réaliste, jugeant sans doute l’action d’autres groupes trop démagogues. Mais face à l’attaque de Alter’Éco sur la politisation des élus, le collectif réplique alors que son programme provient d’individus ayant des sensibilités différentes et politisés, imposant ainsi la nuance, bien qu’aux yeux des autres listes, leur politique n’est qu’un travestissement d’orientations politiques. 

La liste Alter’Éco met aussi en exergue ce qui est pour elle une non-connaissance de l’établissement sur la question de l’infirmerie. Au cours d’un passage qui a fait beaucoup réagir dans le public, les listes S’engager et Alter’Éco s’accusent chacune d’une connaissance insuffisante du dossier. Pour cette dernière, l’infirmerie existe au rez-de-chaussée, mal éclairée, lugubre et à mettre en avant. Le collectif S’engager explique quant à lui que l’infirmerie demeure au 1er étage. Cette séquence digne de « rendez-vous en terres inconnues », selon un candidat Solidaires étudiant-e-s, aura au moins provoqué les rires moqueurs du public. 

Les politiques voulues par les listes sont elles aussi sources de railleries et de vives critiques !  

Par exemple, Solidaires étudiant-e-s dénonce les « mesurettes de Greenwashing » d’Alter’Éco des mesures qui sont belles sur un tract mais qui pour eux ne sont qu’un prétexte pour justifier leur nom, à méprendre (selon un candidat de Solidaires) avec une marque de commerce équitable et bio. Ainsi, la liste demande pourquoi Alter’Éco a autrefois accepté les subventions du Crédit Mutuel (banque la plus polluante de France) pour le financement du PEI. Financement qui émane, selon Alter’Éco, de la fondation du crédit mutuel (la nuance est appuyée) et qui a remplacé Total, ce qui équivaut pour Solidaires étudiant-e-s au passage d’un financeur pollueur et capitaliste à un financeur pollueur et capitaliste. 

Le syndicat rappelle à Alter’Éco que la liste « n’a pas inventé l’écologie à Sciences Po » mais aussi que leurs mesures écologiques sont aussi suffisantes que « l’affiche d’un chien (RIP Praline) qui éteint un interrupteur ».  

Face à cette remise en cause, Alter’Éco ne se prive pourtant pas de rappeler qu’elle est la 1ère liste à avoir proposé le thème de l’écologie au débat, et ironise que les autres listes reprennent le sujet de manière plus ou moins bonne. 

Nous avons eu d’autres séquences qui méritent d’intégrer le zapping de moments de débats drôles (vous savez ces compilations qui passent à la tv mais que personne ne regarde), comme ce passage où Solidaires étudiant-e-s répond à une question d’Alter’Éco concernant leur opposition à l’administration. Si pour Alter’Éco, le syndicat s’oppose trop souvent à l’instance directrice, cela dessert les étudiants puisque la menace du vote “contre” par les représentants étudiants ne vaut plus rien. Le syndicat rétorque alors qu’il entretient des relations cordiales avec l’administration, ce qui provoque l’hilarité dans le public.  

Pendant que Alter’Éco et Solidaires étudiant-e-s “s’écharpent’ (c’est le mot le plus doux qu’on aura pu trouver), s’Engager revient dans la danse.  

Le collectif répond au syndicat Solidaires et à leur accusation d’infantilisation des élèves vis-à-vis des absences : la responsabilisation des élèves est normale et elle permet aussi de s’assurer qu’aucun étudiant ne se coupe du système. Mais les belles paroles d’une “Cécile Chalmin” bis sont balayées par une affirmation de Solidaires qui n’a pas fait l’unanimité : supprimer le régime des 3 absences ne changerait rien à l’assiduité des élèves, en témoigne la présence assidue des élèves en amphi ! Bien évidemment, comme il y a toujours des points qui mettent tout le monde d’accord, le syndicat admet qu’il y a une exception à cette théorie, un amphi d’une certaine professeure dont nous tairons le nom : celui de Dorothée Reignier. 

Cette séquence d’opposition, qui provoque de vifs débats, entrecoupés de railleries étouffantes et de rires stridents, ne s’arrête pas ici. En réponse à la mesure de S’engager d’instaurer un classement officiel, la question de la santé mentale des élèves se pose pour le collectif Solidaires. Face à ce qu’il perçoit être une indifférence de cette question chez S’engager, le syndicat ironise : “T’es stressé, arrête”. 

Cependant le syndicat ne sera pas exempt de toute critique de la part de S’engager, notamment sur la question de la suppression des frais de scolarité, qui ne représenterait pas moins de 40% du financement de l’IEP. Le collectif questionne ce qui paraît pour lui une contradiction des plus embarrassante : pourquoi s’opposer à une mesure de justice sociale (à savoir que les étudiants paient en fonction du revenu de leurs parents) quand on s’appelle Solidaires étudiant-e-s ?  

En tout cas, tout cela ne semble malgré tout n’être qu’une mise en bouche avant le match à mort par équipe :  la cinglante question du handicap. Car s’Engager demande aux personnes en situation de mobilité réduite (le lapsus “mobilité assisté” d’une candidate fait rire et donne un avant-goût de la séquence qui suit) de se faire entendre du BDE, afin que celui-ci puisse correctement adapter l’organisation des différents évènements extra-scolaires (entendez grosses soirées), comme notamment “la famosa” semaine d’intégration. Tollé dans les rangs de l’opposition : le BDE ne devrait choisir que des établissements dotés d’accès pour les personnes à mobilités réduites et ne devraient pas à avoir à lever la voix pour profiter des premières semaines si particulières à Science-Po. S’ensuit alors des interactions lunaires, où s’Engager répète à qui veut l’entendre ses mêmes arguments sans prendre en compte les réponses des listes et où Alter’Eco et Solidaire crient largement et bruyamment (l’occasion est trop bonne) leur outrage dans tous les sens, emportant avec eux une partie du public et raillant la plus jeune des listes.  

Une salle résolument divisée 

Si l’amphi Hannah Arendt s’est progressivement dépeuplé le long du débat, il reste encore beaucoup de monde lorsque les listes terminent leurs longues et tumultueuses professions de foi. Ce public, nous l’avons questionné, et il est résolument partagé sur de multiples points, témoignant de la diversité de l’école.  

D’abord sur le format du débat lui-même. Car on ne parle pas d’une discussion argumentée posée, mais bien de duels entre les candidats pour les 9 places à la plus haute instance de l’école accessible aux paliens et paliennes. Comme cité précédemment, les invectives ne manquent pas et les listes ne se retiennent que très peu. Si certains ne voyaient pas l’évènement comme une arène où le vainqueur serait celui qui a parlé le plus fort ou fait le plus rire le public, d’autres sont rentrés dans la salle, un paquet de popcorn à la main avec un seul mot à la bouche : “Du Sang !”. Et on sait bien quelle partie du publique a trouvé son compte durant la soirée de jeudi. 

Autre sujet de division des spectateurs, les listes bien évidemment (on est là pour ça). Bien sûr, les convictions de chacun jouent beaucoup dans le choix des collectifs. Si l’idée de rassembler tous les étudiants et donc toutes les convictions est présente dans chacune des listes, la réalité est que chaque groupe présente des programmes en accord avec le spectre d’idée qui le compose. Mais malgré cela, malgré certains préconçus sur les programmes (et ceux qui les ont faits), le débat a permis à de nombreux élèves de se faire une idée de leur choix le 16 et 17 novembre. Il est perçu par beaucoup comme un évènement utile afin de faire véritablement la connaissance des listes, de leurs combats et des militants qui la composent, militants qui étaient jusqu’alors cantonnés à distribuer des tracts dans le froid glacial Lillois ou dans l’étroitesse d’une cafétéria qui ne brille pas par sa popularité. Les élèves interrogés disent beaucoup que ce débat a joué dans leur choix et qu’il leur donnera encore à réfléchir pour les jours précédant l’élection. 

Et en effet, ce qui leur a donné matière à réfléchir, ce sont bien les performances des groupes pendant le débat. Et sur ce point, les élèves sont à la fois partagés et unanimes en fonction des points. Pour la majorité, Alter’Eco brillait par la qualité de ses orateurs qui parvenaient à hisser le groupe au-dessus des autres quant à la rhétorique. Mais ce parlé si salué s’ajoute à une argumentation arrogante selon certain, rendant pour plusieurs élèves le discours d’Alter’Eco inaudible, ne supportant pas ce qu’ils voyaient comme du mépris de la liste pour Solidaires et s’Engager. De manière plus unanime chez les interrogés, s’Engager a déçu. Leur dérapage au frein à main sur le handicap les a particulièrement desservis et des questions difficiles de l’audience ont contribués à faire partir la jeune liste en tonneau direction le fossé. L’effet est présent particulièrement chez les élèves ne voulant pas de Solidaires et hésitant entre les deux listes restantes. Le syndicat quant à lui semble diviser l’amphithéâtre. Si sa performance est saluée par des élèves sûrs de voter pour SUD (désolé mais même vos militants disent SUD), ils clivent particulièrement et on trouve peu de votants hésitants entre Alter’Eco et Solidaires, ces derniers repoussant beaucoup d’élèves de par leur opposition franche à l’administration. 

En bref, les dates fatidiques du 16 et 17 novembre s’annoncent compliqués pour toutes les listes. Si Solidaire profite d’un ancrage fort dû à sa longévité, Alter’Eco arrive avec un bilan réel capable de concurrencer celui du syndicat et s’Engager aborde des thématiques qui raisonnent chez les paliens et pourrait bien améliorer son score et ses sièges par rapport à l’année précédente.  

2nd temps: les résultats 

Des résultats dans la continuité malgré la chute surtout symbolique de Solidaires Etudiant-e-s. 

Du moins c’est ce que nous pensions en sortant du débat et en écrivant cet article. A la Manufacture nous le savions, nous en étions persuadés, notre analyse journalistique, précise et infaillible, nous avait donné une vision si nette de l’avenir que même lors de la rédaction de la partie sur le débat. Nous étions au courant et nous regardions avec dédain les profanes non-informés. Le CA serait renouvelé et un des collectifs/liste/syndicat aurait créé la surprise en remportant les voix de la majorité silencieuse, celle qui n’était pas au débat. Le piédestal était grand, immense, mais la chute terrible.

Quelle fut notre surprise quand nous réalisâmes que la formation en 4-4-1 du C.A n’avait pas changé, si ce n’est que l’accélération d’Alter’Eco a cette fois ci permis la percée de l’hégémonie de Solidaires, lui ravissant la place de champion de l’élection et que s’Engager, malgré un nombre plus conséquent de suffrages que l’année dernière, perd quatre points dans la proportion de voix (44% pour Alter’Eco, 38% pour Solidaires, 15% pour s’Engager et 3% de votes blancs) et risque la relégation.  

Les collectifs se sont empressés de communiquer sur leur comptes Instagram respectif tout le respect, la considération et la gratitude qu’ils éprouvaient pour leurs électeurs, qui représentent en tout 60% de l’effectif élève de l’école (environ 900 votants pour 1600 élèves), ainsi que l’engagement sérieux et continu au service des jeunes étudiants qui les ont élus. Un rituel rodé qui s’inscrit dans la lourde communication déjà effectué tout au long de la période pré et post débat. Reste à savoir les véritables actions de ces nouveaux délégués étudiants, ceux-ci étant divisés sur leurs programmes concrets et n’ayant qu’un poids relativement faible au sein du CA. On peut déjà supposer qu’il sera ardu pour s’Engager de mettre en avant ses propositions, notamment le classement (que les autres listes abhorrent). Quant au syndicat étudiant, face à deux listes conciliantes vis-à-vis du CA, Solidaires aura du mal à imposer son opposition totale à l’administration Mathiot aux autres représentants des élèves. N’oublions pas que les étudiants ne profitent que de 9 sièges, un chiffre bien plus important que dans beaucoup d’autres établissements certes, mais tout de même très minoritaire en plus d’être divisé. Le soutien d’autres membres est donc indispensable à ce que la voix des paliens et des paliennes soit entendue au sein de la direction de l’établissement. 

Finalement, cette élection n’apporte pas une nouvelle composition de liste mais a porté des élus et une composition rajeunie. Les listes paritaires ont porté 9 étudiants et étudiantes, pour la majorité venant de la promo des premières années : Monsieur Alec Bertin pour s’Engager, Madame Camille Plages pour Solidaires Etudiant-e-s, Monsieur Clément Costeroste pour Solidaires Etudiant-e-s, Monsieur Thomas Martin pour Solidaires Etudiant-e-s et Madame Manon Projean pour Alter’Eco. Complétés par deux étudiants de 2A, Madame Sarah Metennani pour Alter’Eco et Madame Rachel Navet Fortin pour Solidaires Etudiant-e-s, un membre de la 3A, Monsieur Matthieu Maillard pour Alter’Eco, et un de la 4A, Monsieur Arnaud Machin pour Alter’Eco, les sièges étudiants voient à la fois un apport de sang neuf et une petite élite d’élèves expérimentés aux actions syndicales ou collectives au sein de l’IEP. 

Novembre fut donc un mois de débat au sein de Sciences Po Lille. Les étudiants et étudiantes ont pu s’essayer ou se ressayer à l’exercice oratoire et même, dans une certaine mesure, l’exercice politique, s’inscrivant dans la tradition de l’IEP à formater à la chaîne de bons éléments politiques s’insérant parfaitement dans le système bien huilée de l’administration française.

Quant aux actions concrètes de nos représentants, seul le temps nous dira si leur enthousiasme si prononcé à défendre “notre cause” tiendra, ne serait-ce que les premiers mois de l’hiver Lillois. 

Maël Castagnoli et Stéphane Mahet 

 Crédit photo: Julie Afonso

Liens des programmes des différents groupes ci-dessous : 

Programme Solidaires étudiant-e-s : https://drive.google.com/file/d/1Y_QP1szhtdWcuS4ucIG3qLCp37xoO4B4/view 

Programme S’engager : https://drive.google.com/file/d/1x2j4t1qJ2KvFEuul8NUKfwDkfMsUlx0x/view 

Programme Alter’Éco :                                           https://alterecospl.files.wordpress.com/2022/11/pf-2022-23-vdef.pdf 

La retransmission du débat : https://fb.watch/gIUha9YBSV/ 

Et la composition actuelle du CA : https://www.sciencespo-lille.eu/sites/default/files/decouvrir/CA/compo_ca_nov_2022.pdf