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Carnet de 3A – Danemark : Un an Ă  Aarhus 🇩🇰

C’est sur Aarhus au Danemark que s’ouvrent aujourd’hui les carnets des 3A. Hugo nous raconte son Ă©chappĂ©e en contrĂ©e scandinave. TĂ©moignage.

En 2A je ne savais pas du tout oĂč je voulais aller, je savais juste que je prĂ©fĂ©rais partir dans un pays oĂč j’allais parler anglais et non espagnol. AprĂšs un rĂ©sultat trĂšs dĂ©cevant au TOEFL et un classement moyen, je n’avais pas non plus l’embarras du choix.

Je me suis alors dit : “pourquoi ne pas aller dans un pays que je ne connais absolument pas et dans lequel je n’irais pas forcĂ©ment faire du tourisme, histoire de sortir des sentiers battus ? DĂ©couvrir un pays auquel on ne pense pas forcĂ©ment mais qui peut rĂ©server des surprises ?”

Mon regard s’est rapidement portĂ© sur le Danemark. Je n’Ă©tais pourtant jamais allĂ© en Scandinavie auparavant et  je n’avais pas prĂ©vu de mettre un pied Ă  Aarhus. Mais je me suis dit, pourquoi pas ? C’est un grand pays de handball ; un sport que je pratique par ailleurs depuis maintenant quelques annĂ©es. Ainsi, le Danemark me donnait la possibilitĂ© de continuer Ă  jouer. L’art de vivre nordique m’attirait Ă©galement, rĂ©putĂ© pour ĂȘtre plus calme, plus “posĂ©” que la culture latine. En outre, l’universitĂ© plutĂŽt bien classĂ©e proposait des cours en rapport avec mon futur master d’affaires publiques.

22 août 2018. Départ pour le Danemark

Je reste le nez rivĂ© Ă  la fenĂȘtre le long du trajet en avion. Depuis le hublot, je reconnais immĂ©diatement le Danemark grĂące Ă  ses Ăźles et ses Ă©oliennes en mer. Une fois arrivĂ©, je dĂ©couvre Ă  quoi ressemble le pays : il est verdoyant, trĂšs plat, parcouru de ponts immenses et d’une architecture minimaliste qui rappelle celle de l’Angleterre. Mon logement est un dorm qui n’est pas trĂšs rĂ©cent, mais je m’y fais. J’apprends rapidement Ă  connaĂźtre de nouvelles personnes et c’est ainsi que cela me saute aux yeux : mon niveau d’anglais est insuffisant. J’ai des problĂšmes de comprĂ©hension, de manque de confiance pour m’exprimer… Bref, pas top.

A l’universitĂ©, je rencontre Ă  la fois des Français et des Ă©tudiants d’autres nationalitĂ©s. Dans le mĂȘme temps, je dĂ©couvre Aarhus. C’est sympa, assez tranquille, ça bouge le soir. Le dĂ©but des cours est extrĂȘmement difficile. L’anglais reste un problĂšme.

Peu Ă  peu, je m’adapte Ă  mon nouvel environnement : je m’inscris dans un club de hand, je visite le pays et j’apprends Ă  dĂ©couvrir la culture et la langue danoise. En plus, je progresse en anglais. Les habitants du Danemark sont des grands adeptes du « hygge » (confort, relaxation), ou l’art de passer des bons moments tout seul ou avec des proches dans un environnement oĂč l’on se sent bien. Ils sont beaucoup moins pressĂ©s que les Français. De plus, cette sociĂ©tĂ© est beaucoup plus Ă©galitaire que la France. Cela se traduit jusque dans les rapports sociaux oĂč tous s’Ă©coutent et s’expriment librement, sans ĂȘtre jugĂ©s. Les comportements arrogants et prĂ©tentieux sont bannis. Soucieux de l’environnement, les Danois se dĂ©placent beaucoup Ă  vĂ©lo et les espaces naturels sont propres. Enfin, une grande partie de la population parle parfaitement l’anglais, ce qui facilite les choses, le danois n’Ă©tant clairement pas la langue la plus facile Ă  apprendre.  

En milieu d’annĂ©e scolaire, je voyage un peu en Europe et je passe les examens du premier semestre (un peu de justesse, je m’en sors avec le rattrapage). Au fur et Ă  mesure, je lie de fortes relations avec les colocataires de mon dorm. On partage dĂźners, soirĂ©es, sorties, services en tout genre. Personne n’est français, ce qui permet vĂ©ritablement de crĂ©er une ambiance particuliĂšre. J’essaye Ă©galement de passer le plus de temps possible avec des Danois. Le peu de cours dispensĂ© par mon universitĂ© me permet aussi de faire plus de sport, de mieux cuisiner et d’avancer sur mes projets personnels. En plus de progresser en anglais, la 3A m’apporte sous beaucoup d’aspects une vision diffĂ©rente des choses et m’enrichis d’une culture nouvelle. Au  moment oĂč j’Ă©cris ces lignes, il me reste encore un mois dans ce pays auquel je commence Ă  m’attacher. Il va certainement ĂȘtre assez dur de rentrer.

Hugo Poncet