La Manufacture aura à cœur cette année de vouloir contribuer à faire vivre le débat à Sciences Po Lille. Plusieurs nouveautés sont donc à prévoir, notamment l’édito de Rab’s et Caza. Ce duo de rédacteurs n’est pas là pour monopoliser la parole, il la prendra pour vous encourager, toutes et tous, à en faire de même. Dans une année faite de hauts et de bas, pourquoi pas des duos et débats ? Humour fin garanti…
“Réanimer le débat”
En cette année 2020-2021 de pré-élection présidentielle, on voit encore trop peu le débat s’assumer tel qu’il doit l’être, dans la contradiction et les clivages, dans la dispute et les opinions. Il se cache non seulement en politique où chacun se doit de se reconnaître dans l’adage manichéiste “populistes vs progressistes”, mais aussi partout ailleurs où encore une fois le duel est rude entre trashtalk et bien pensance à outrance. Or, débattre, vraiment, c’est aussi ajouter un peu de nuance dans un partage de points de vue, un peu de couleur dans tous ces scénarios trop noirs et blancs. La Manufacture veut donc s’employer cette année à réanimer le débat, de quel type que ce soit, à Sciences Po Lille.
En tant que journal non partisan et collaboratif, La Manufacture va d’abord vous donner la parole sur divers sujets propres à l’école, à Lille mais aussi plus largement à l’actualité nationale et internationale à travers une nouvelle rubrique intitulée Points de Vue. Sur un thème en particulier, l’on interrogera systématiquement des opinions différentes qui se retrouveront dans un même article. En somme, du journalisme. S’il fallait le préciser, vos points de vue seront tolérés dans la limite légale : nous n’ouvrirons pas nos colonnes à l’extrémisme raciste, antisémite, sexiste ou homophobe, sans pour autant renier ces sujets de nos débats.
L’édito de Rab’s et Caza
Outre les tribunes que nous encouragerons aussi vivement, le nouvel outil que veut mettre à profit notre journal est l’édito. Notre média n’a pas de posture idéologique par son statut collaboratif, mais deux de ses rédacteurs ont à cœur de tenir le débat régulièrement au sein de l’IEP, en donnant tout simplement leurs avis conjoints, qui n’engagerons qu’eux, à travers un éditorial qui portera avec culot leurs propres (sur)noms. Clément Rabu et Matthieu Cazalets incarneront le duo de l’édito de Rab’s et Caza, un papier régulier où nos deux rédacteurs vous partageront leur point de vue sur une actualité, souvent rattachée à la politique, parfois sportive, régulièrement locale, en s’efforçant toujours d’y parsemer la bonne dose d’humour.
Ils seront tantôt d’accord tantôt beaucoup moins, ils pourront écrire à deux mains ou seul, ils alterneront éloges et colères, joies et peurs, bonne et mauvaise foi. En somme, l’édito de Rab’s et Caza adaptera sa forme à l’actualité sans se détacher d’une unique règle, sa brièveté. Parce que lire l’avis de deux jeunes orgueilleux peut vite devenir énervant, le temps de lecture n’excédera pas huit minutes trente trois secondes et soixante six centièmes (douche non comprise), soit le temps de Mahiedine Mekhissi aux trois mille mètres steeple. Promis.
Un duo aussi complémentaire qu’antinomique
Vous l’aurez peut-être remarqué au ton de cette présentation, nos deux pseudo éditorialistes se rejoignent dans une première chose, l’ironie. Il faudra donc composer avec celle-ci souvent, sans pour autant enlever le fond qu’il y aura à la critique et sa franchise. Rab’s et Caza se retrouvent aussi naturellement dans leurs centres d’intérêt. Le sport, la vie locale, l’associatif ou la politique feront notamment l’objet de leur vive attention.
Mais finalement la pertinence de cet édito en duo réside plutôt dans leurs différences. Dans leur engagement politique d’abord, là où Caza pleure encore le François Bayrou de 2012, Rab’s est habitué aux déceptions depuis qu’il s’est engagé depuis maintenant trois ans, aux côtés de Génération.s, le mouvement de Benoît Hamon. Il n’y renonce pourtant pas, assumant son léger idéalisme de gauche pendant qu’il envie le pragmatisme de Caza et son attachement, quoique vacillant, au “en même temps”. Deux origines différentes, qui amène Rab’s à défendre le service public même aveuglément, deux âges, un 2000 et un 2001, deux fiefs, la Normandie pour Caza, la Lorraine après la Corrèze de Jacques et François pour l’autre. En somme deux personnages à part entière aux tempéraments peu comparables.
Une paire finalement aussi complémentaire qu’antinomique qui tentera, parmi d’autres initiatives, d’ouvrir un peu plus le débat entre chacun d’entre nous, étudiant.e.s à Sciences Po Lille. En tenant, tout de même, de faire mieux que tous nos disputes de bar qui, après trois pintes, glissent rapidement dans de la philo de comptoir. C’est son engagement, ce duo ne monopolisera pas la parole, il la prendra pour vous encourager, tous, à en faire de même. On le sait cette année sera faite de hauts et de bas, alors pourquoi pas d’eau… et de débats ?
A votre santé.
Rab’s et Caza