En début d’année 2022, un petit groupe d’étudiant de première année donnait naissance au projet du Prisme.
Cette nouvelle association créée en février dernier avait officiellement lancé son activité le 2 mars par un premier débat autour du paradoxe de la tolérance dans le contexte des candidatures aux présidentielles. Retour sur le concept et les projets du bureau…
Le Prisme c’est quoi ?
Inspirée par le phénomène de réfraction de la lumière, Eva, l’une des fondatrices de l’association, a choisi le nom de « Prisme » comme métaphore visuelle, un parallèle astucieux entre les rayons de la lumière et la pluralité d’opinion. C’est à partir de cette référence qu’ensemble, Eva et Claire ont conçu le projet de l’association.
L’organisation du Prisme est principalement menée par le pôle incidence composé des deux présidentes. Elles introduisent en quelques mots le sujet de chaque débat pour y poser un premier relief et modèrent ensuite les échanges. La secrétaire, elle, reporte le débat par écrit et rédige un compte-rendu après chaque session. Chargé de relancer le débat à l’aide de recherches effectuées en amont, le pôle Réfractaire prend parfois part aux interactions pour ajouter des précisions sur des points qu’il souhaite approfondir ou pour donner une nouvelle direction au débat.
Il tenait à cœur au Prisme de proposer des débats dans un cadre sain et respectueux. C’est pour cette raison qu’a été introduit le pôle Lumière, garant de la rédaction et du respect de la Charte du Prisme, un texte dont les points clés sont rappelés à chaque ouverture de débat. C’est aussi un pôle qui par moment peut intervenir pour rappeler que la démocratie et la liberté d’expression ne sont pas des notions acquises et qu’il est important de les questionner et de les entretenir notamment au sein des débats proposés par leur association.
Comment ça marche ?
Pour participer à une session du Prisme c’est très simple : prendre connaissance du sujet du prochain débat, se rendre au point de rendez-vous et être prêt à échanger, toujours dans le respect de la Charte et des autres opinions. Les thèmes sont choisis par le bureau ou par un vote sur le compte Instagram du Prisme. À chaque rendez-vous, l’équipe du Prisme introduit le sujet et rappelle le cadre du débat. Chaque débattant a ensuite une minute de temps de parole pour avancer sa position, et le débat est lancé ! Le public, s’il le souhaite, peut intervenir en fin de débat pour ajouter quelque chose ou poser des questions.
Pourquoi avoir créé une « autre » asso’ à SPL ?
« Mettre en valeur toutes les opinions et relancer la pluralité d’idées » sont les idées phares qui ont poussé Eva et Claire à monter le Prisme. C’est une nouvelle offre et même une « entièreté » qui, d’après elles, manquait à Sciences Po Lille. Elles insistent, ce n’est pas un débat de rôle mais bien un débat de fond. L’idée est de permettre à n’importe quel élève de l’école de s’exprimer et de confronter son opinion à celle des autres. Différent de l’association du Bec et la plume, le Prisme se présente plutôt comme une conversation libre lors de laquelle les participants rebondissent aux réponses et réactions des uns et des autres. L’association invite donc les participants à réfléchir non pas de façon binaire mais bien selon leur opinion, libre d’écoute et propre à chacun.e. Les deux présidentes souhaitent faire renaître le principe du débat qui, selon elles, n’existe plus que légèrement au sein de l’établissement.
Un exercice pourtant « essentiel et stimulateur pour nous tous ici à Sciences Po ». Eva ajoutait : « C’est une partie de l’éducation avec ses pairs que de se confronter au débat ».
Leur but est donc de permettre à l’élève de confronter son opinion, de s’ouvrir et d’apprendre des autres. Quoi de mieux pour continuer à forger son esprit critique ?
Quels projets pour cette rentrée ?
Cette année, Eva étant surchargée par la présidence du BDS, c’est Claire qui prend les rênes et dans un nouveau souffle. Le Prisme annonce officiellement sa rentrée aux côtés de l’Arène (association de programmation des conférences). Le Prisme devient une entité de l’Arène tout en préservant son contenu et ses objectifs. En ce mois de septembre l’un de ses défis internes, aux regards des premières sessions déroulées l’an dernier, est de diversifier les participants au débat. Claire explique qu’il y avait : « souvent les mêmes participants, essentiellement des garçons ». C’est pourquoi cette année, l’équipe du Prisme veut : « remettre le débat à la mode ! ». Ils aimeraient trouver de la nouveauté dans chacun des débats et ce, en mobilisant plus de personnes, dans la discussion centrale comme dans le public. Ce qui ressort enfin, ce sont les oppositions idéologiques fréquemment similaires sur les premiers débats. Claire aimerait donc mettre cette diversification au sommet des objectifs du Prisme cette rentrée. Pour ce qui est des dernières nouveautés, va être mis en place un système d’adhésion de façon à créer un vrai esprit de réunion. L’asso’ fixera donc ses rendez-vous toutes les deux à trois semaines. Pour finir, le Prisme vous attend avec grande impatience, équipé d’événements fraîchement conçus pour vous rencontrer et promouvoir l’esprit de leur asso’ à travers l’école.
Marguerite Goussault