Nombreux sont ceux qui à la rentrée ont pu profité de l’apparition de cette petite fontaine d’eau, placée discrètement à côté de la machine à café. Chose anodine dira-t-on, mais quel impact écologique peut avoir la distribution de tous ces gobelets en plastique utilisés moins d’une minute pour assouvir une soif intempestive ? Malgré l’initiative de l’association La Ruche l’année dernière, Sciences Po se retrouve cette année, à nouveau, surchargé de déchets à usage unique.
Allô le monde ? Est-ce que tout va bien ?
Petite mélodie ante-2010 mais qui résonne encore aujourd’hui. Il y a quelques jours encore, un astrophysicien, Aurélien Barrau, s’est fait remarquer sur les réseaux sociaux pour son discours incisif sur la situation déplorable de la société face aux problèmes environnementaux actuels. Alors certes, se révolter pour quelques gobelets en plastique peut faire rire quelques-uns d’entre vous mais ce geste anodin s’inscrit dans un enjeu plus global. L’écosystème de la Terre est en crash, on le sait, on ne cesse de le répéter mais rien n’y fait, on fait la sourde oreille. Aurélien Barrau essuie d’un mouvement de bras toutes les objections qui excusent des milliers, même des millions d’êtres humains à ne pas faire attention à ce qui les entoure. Il n’est pas trop tard pour réagir, pour changer ces habitudes ancrées en nous, ces gestes qui polluent notre existence. L’association La Ruche propose des centaines de manières d’agir pour réduire notre impact environnemental : en premier lieu, consommer en circuit court à travers leurs paniers de légumes. Cela doit devenir votre réflexe quotidien: D’où vient ce que vous consommez? Combien de kilomètres cela a-t-il voyagé pour atteindre vos lèvres ?
“La responsabilité individuelle est nécessaire” ►A. Barrau
Nous, êtres humains, devons nous réveiller de notre sommeil, sortir de notre léthargie et apprendre. Apprendre à trier, chaque jour à Sciences Po avec les poubelles installées à cet effet, comme nous le rappelle si bien La Ruche dans leur lettre ouverte. Apprendre à connaître les initiatives de sa ville, notamment en matière de compostage afin de réduire ses déchets, particulièrement organiques. Apprendre à découvrir les jardins coopératifs, comme celui de la Gare Saint Sauveur. Rejoindre une AMAP [ Association pour le maintien d’une agriculture de proximité, NDLR ] et redécouvrir ainsi le plaisir de laver ses légumes encore recouverts de terre, qui proviennent d’un champ ou d’un jardin situés à moins de 70 kilomètres de son assiette. Il existe encore mille et une façons d’aider sa planète, notre planète. Pourquoi ne pas lire des articles sur le zéro déchet ? Ce qui vous fera réfléchir à deux fois avant d’acheter un café à la machine à la pause de 16 heures, ou encore à l’utilité d’une fontaine à eau qui augmente le nombre de sacs poubelles jetés chaque jour dans notre établissement.
“Il y a un besoin de faire de l’écologie une priorité et non plus une simple préoccupation.” ► A. Barrau
La démission de Nicolas Hulot du Ministère de la Transition écologique et solidaire nous confirme, encore aujourd’hui, que les politiques publiques n’ont jusqu’ici pas pris le pas d’agir concrètement pour l’écologie. Une question qui concerne chaque individu, de chaque société, de chaque pays. Sciences Po Lille commence cette année du mauvais pied en matière de questions environnementales alors que cette école devrait montrer l’exemple. Cependant, vous pouvez agir et boycotter cet usage inutile de gobelets. Cette nouvelle année doit devenir votre année de bonnes résolutions écologiques, petit à petit vous pourrez découvrir une autre manière de consommer. Cette année sera pleine de nouveautés et de découvertes. Observez autour de vous et posez vous des questions. Être curieux et critique, c’est cela l’esprit palien !
La Manufacture.