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Disparition des cadres : affaire classée ?

Précédemment notre enquête, qui porte sur la disparition des cadres de la promo 2007 et 2014, nous a mené sur la trace d’un certain “soldat inconnu”, agissant tel Camus pour engendrer un cycle de révolution. En s’attaquant au temps, à la mémoire et donc au conservatisme, le voleur se place dans une intention révolutionnaire, celle de bousculer l’ordre établi. En effet, le fait que ce soit un cadre qui ait fait l’objet de cette effraction prouve bien qu’il s’agit d’une critique du “système” qui serait beaucoup trop cadré.

Ainsi, selon un proverbe français (enfin plutôt selon http://citation-celebre.leparisien.fr/): “il ne faut pas mépriser les petites choses”. Cette “petite chose”, à première vue insignifiante, (vous l’aurez compris mais nous le rappelons: la disparition des cadres de promo), est pourtant riche de sens sur le fonctionnement de l’Institut d’études politiques lillois, notamment de ses stratégies internes et de ses acteurs. Si à première vue, la belle façade de notre école semble représenter un climat apaisé, policé, où le conformisme serait partout de mise, l’auteur de cet acte vandal nous invite à aller plus loin. Il faut voir que ça bouillonne à l’intérieur, que de nombreux étudiants peuvent être totalement inconnus, tels le soldat de 1914 et le voleur de cadres, mais peuvent pourtant également constituer les révolutionnaires de demain. Tel Camus, ils font leurs armes par de petits actes imperceptibles mais qui viendront à grandir et à changer le monde. Oui, voler un cadre ce n’est pas rien, c’est comme cela qu’on devient un activiste.

Oh ! Ce ne sont pas les motivations qui te viennent en tête cher lecteur, nous le savons bien. Il serait plus en usage de penser que le voleur n’a agit que par simple facilité. Celle de dérober un cadre, à portée de main qui pourrait décorer ou créer un souvenir, tout ça par simple amusement. Mais c’est bien là la richesse de cet acte : passer pour anodin auprès de tous et même du voleur alors que son fait dépasse son auteur et révèle une implication plus grande, celle de revendiquer une opposition aux cadres et aux normes. Effectivement, manie des rédacteurs au sein de Sciences Po Lille que de marquer d’un sens politique chaque acte, même anodin, qui passe au travers de leur plume.

Ainsi le coupable de ce vol est révolutionnaire par son acte et jusque là inconnu. Mais à l’instar du soldat de 1914, nous souhaitons par ce présent récit lui construire un mausolée. A travers cet acte, nous souhaitons rendre hommage et nous adresser aux acteurs paliens qui s’engagent en actes et participent ainsi à l’ébullition de cette école mais qui restent encore trop peu connus. C’est pourquoi nous lançons un appel à ceux qui agissent à travers des petites actions (légales tout de même) à les partager avec la Manufacture !

Quant au véritable coupable du vol, un échange inattendu, ainsi qu’une confession nous ont mis sur la voie. Cependant, nous n’avons pas les moyens nécessaires pour prouver sa culpabilité, d’autant plus qu’on risquerait de nous envoyer au parquet pour diffamation. Nous préférons donc garder nos soupçons secrets. Mais si celle ou celui qui a commis ce vol à venir nous le prouver, nous écouterons son récit avec plaisir !

Alban Leduc et Fantine Dufour