Le mardi 22 décembre, la Grande Ligue reprend ses droits, pour notre plus grand bonheur. La NBA et le syndicat des joueurs (NBPA) ont trouvé un accord à cette date. À la différence des autres saisons, Covid-19 et Jeux Olympiques obligent, chaque franchise ne disputera que 72 rencontres – contre 82 habituellement.
On prend les mêmes et on recommence. Contrairement au sport européen, les clubs composant la NBA sont des franchises, où le système de montées/descentes est inexistant. Certains joueurs ont changé d’air. Mais, les favoris et outsiders restent les mêmes – à l’exception près des Nets de Brooklyn. À l’Est comme à l’Ouest.
Lauréats de la dernière édition – dans la bulle disneyenne – les Los Angeles Lakers de Lebron James et Anthony Davis s’inscrivent comme prétendant à leur succession. Les Angelinos se sont renforcés durant l’intersaison. Dennis Schröder ou encore Montrezl Harrell remplacent respectivement Rajon Rondo et JaVale McGee. Un surplus attrayant.
L’Est et l’Ouest à la conquête des Lakers
Leurs voisins californiens, les Clippers, veulent leur revanche : Kawhi Leonard et Paul George doivent se racheter. Les deux stars jouent dorénavant sous l’égide de Tyronn Lue, champion NBA en 2016. Leur objectif est clair : le titre. Les Nuggets de Denver ou les Houston Rockets, emmenés par James Harden, ne sont pas à sous-estimer dans la course au titre.
À l’Est, les choses ont quelque peu changé : Brooklyn voit le retour du MVP 2014, Kevin Durant. Il sera entouré de Kyrie Irving, champion NBA en 2016 et de Spencer Dinwiddie. Giannis Antetokoumpo, double MVP en titre, essaiera de mener les Milwaukee Bucks à la bague. Mais attention au Heat de Miami. Les finalistes surprises, à Orlando, essaieront de jouer les trouble-fêtes dans une conférence renforcée. À l’instar de la saison 2019/2020, les Toronto Raptors et Boston Celtics sont les outsiders à l’Est.
Cette édition s’installe dans une période d’incertitude liée à la crise sanitaire actuelle. La situation dramatique touchant particulièrement les Etats-Unis change les plans des entraîneurs. Le manque de spectateurs, au-delà de l’aspect économique, modifie le jeu en lui-même. Les joueurs s’entendent, la différence domicile/extérieure est moindre et l’influence du public est nulle. Certaines surprises ne sont pas à bannir. Le suspens est à son paroxysme. Va-t-on voir Lebron James briguer sa cinquième bague ? Giannis Antetokoumpo réalisera-t-il un three-peat MVP suivi de son premier titre ? Le Splash Bro, Steph Curry, mènera-t-il les siens en playoffs? Autant de questions qui rendent cette saison excitante et attractive.
La course au tanking
Une toute autre course anime des franchises : celle menant à la Draft 2021. Attirés par une cuvée alléchante, les front-offices pousseront leurs joueurs à la défaite afin de récupérer des “top picks” (les meilleurs espoirs). Cade Cunningham, meneur d’Oklahoma State Cowboys en championnat universitaire, est la tête d’affiche. Ces futurs joueurs de NBA peuvent faire passer un cap à des effectifs en difficulté dans les années à venir. Les Knicks de New York, le Thunder d’Oklahoma ou encore les Cleveland Cavaliers se disputeront les premières places. Au grand dam d’Adam Silver, le “président” de la NBA, qui lutte contre le “tanking”, le fait de faire perdre sa propre équipe volontairement.
Julien Baudot, étudiant à l’ESJ